Publié le 19 mai 2020
Zoom, et la sécurité…. - PDF

Zoom, et la sécurité….

Les prêtres y rassemblent leurs fidèles pour la messe, les professeurs y font classe à leurs élèves, les députés britanniques y organisent les sessions parlementaires et certains élus et directions de la Ville n’hésitent pas à y avoir recours.

Société encore inconnue du grand public il y a quelques semaines, Zoom est devenue depuis l'application de visioconférence la plus téléchargée au monde.

Les utilisateurs ne sont pas avares de compliment concernant la simplicité de Zoom aussi bien pour l'aspect « pro » que pour l’aspect « perso ».

Mais revers de la médaille depuis plusieurs semaines les révélations sur les vulnérabilités informatiques et les failles de sécurité se multiplient.

Un mot de passe n'étant pas nécessaire, il suffit à des personnes mal intentionnées de générer des milliers de « meetings ID » à 9 ou 11 chiffres, pour tomber sur un numéro qui fonctionne et s’immiscer dans les conversations.

Plusieurs serveurs du groupe étant installés en Chine ; Pékin peut exiger les clés de chiffrement pour les flux passant par ces serveurs-là. Pour couronner le tout, des chercheurs de l'université de Toronto montrent que certains appels passent par les data centers chinois même si les utilisateurs ne sont pas installés dans le pays.

Cerise sur le gâteau, après avoir indiqué qu’elle chiffrait les communications de bout en bout, l’entreprise a dû reconnaitre qu’elle pouvait avoir accès en clair aux flux audio et vidéo censés n'être visibles que de l'envoyeur et de ses destinataires. Bien sûr, elle le reconnaît mais jure ne pas exploiter ces données.

Au vu de ces problèmes, en France et dans le monde une nuée d’entreprises, d’administrations et de pouvoirs publics se mettent à déconseiller l'usage du service, voire à l'interdire.

Mais pas la Ville de Paris….