Publié le 15 octobre 2019
La laine française veut refaire sa pelote - PDF

La laine française veut refaire sa pelote Surfant sur la vague du fait main ou DIY (do it yourself pour faire branché…) une poignée d'entreprises, encore capables de transformer cette matière noble dans l'hexagone veut relancer la filière de la laine.

La France possède un cheptel de 5,4 millions de brebis dont la toison est peu utilisée. En effet, depuis des décennies, la laine est vécue en France comme un déchet et est exportée à 80 % vers la Chine.

Tous les ans, la tonte est obligatoire pour le bien-être des animaux mais c’est devenu un coût pour les éleveurs car il faut payer le tondeur. Le temps ou le berger effectuait cette tâche est bien loin….

En moyenne, un kilo de laine se vend 70 centimes aux négociants, alors qu'une brebis en produit deux kilos par an. Pour établir les bases d'une filière il est impératif de créer un marché pour atteindre un seuil de rentabilité. D'autant qu'il reste en France, une poignée d'entreprises capables de transformer cette laine.

L'objectif n'est pas de tripler le prix de la laine. Mais de relancer une dynamique afin de la revaloriser et ainsi créer un revenu pour les éleveurs

La laine française commence à retrouver le chemin des collections de prêt à porter et commence à intéresser les entreprises d’ameublement.

Il s'agit maintenant d'expliquer au public la démarche autour d'une laine moins facile à travailler que d'autres. Car les consommateurs n'ont pas vraiment conscience que la matière issue de la tonte des moutons qu'ils voient dans les prés est en général brûlée, transformée en isolant et, au mieux, est exportée.

En 2018, plus de 5.000 tonnes de laine ont été exportées en Chine. Si un quart était transformé en France, cela créerait un millier d'emplois.

Cet été, le mondial de la tonte, organisé pour la première fois en France, après la Nouvelle-Zélande et l'Australie a été une caisse de résonance.