Publié le 15 novembre 2021
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Trottinette : un pas vers un meilleur partage de l’espace public

Afin de protéger les piétons mis en danger  par des trottinettes  électriques lancées à vive allure, les trois opérateurs (Lime, Dott et Tier) autorisés à déployer leurs flottes (15 000 engins au total) dans Paris ont décidé, à partir de ce lundi, de limiter la vitesse de circulation de leurs appareils à 10 km/h dans plusieurs zones de la capitale. L’usager n’aura rien à faire (et ne pourra si opposer) puisque les engins seront bridés à distance grâce au système de géolocalisation dont ils sont équipés.

Pour l’instant cette limitation ne concerne que des zones ciblées par les opérateurs en concertation avec la mairie de Paris et les mairies d’arrondissement qui continuent à travailler afin de délimiter des « slow zones ».

L’objectif de cette mesure est de faire baisser de manière drastique le nombre d’accident. En 2020, 375 accidents (dont un mortel) ont impliqué une trottinette (en free-floating ou personnelle). 405 personnes ont été blessées et 259 en sont sorties indemnes. Une accidentologie encore soutenue cette année, avec déjà 298 accidents entre les mois de janvier et septembre. Et un bilan lourd : deux morts, 329 blessés et 233 personnes indemnes.

Afin de tenter d’apporter une solution à ce problème, les opérateurs, ont décidé, en plus de la limitation de vitesse de leurs trottinettes dans plusieurs espaces, d’accentuer la sensibilisation de leurs usagers aux dangers. Un mode « débutant » est proposé dans leurs applications afin que les personnes qui s’essayent pour la première fois à ce mode de transport voient leur engin limité à 15 km/h.

Un rappel des risques de conduite en état d’ébriété, apparaît aussi sur les applications et les opérateurs annoncent vouloir mettre en place des opérations de prévention routière avec l’entreprise Two Roule (aide à la prise en main, distribution d’un guide du respect du Code de la route…).

Enfin, afin de lutter contre le stationnement sauvage, véritable fléau pour les autres usagers de l’espace public, les trois opérateurs ont aussi créé une brigade commune composée de 12 personnes chargées de remettre 7 jours sur 7 sur les espaces de stationnement dédiés les engins qui traînent à des endroits indésirables.

Dans les prochaines semaines la mairie de Paris devrait annoncer le dispositif retenu afin de sécuriser l’usage de ces appareils.