Publié le 25 septembre 2018
Société d’exploitation de la Tour Eiffel : de Jeanne Moreau à Anne Yannick un remake d’ascenseur pour l’échafaud - PDF

Société d’exploitation de la Tour Eiffel : de Jeanne Moreau à Anne Yannick un remake d’ascenseur pour l’échafaud Anne Hidalgo Maire de Paris ne semble pas avoir très bien accepté les grèves ayant eu lieu cet été au sein de l’un des monuments les plus visités de Paris avec plus de 6,5 millions de visiteurs et des pics de touristes qui montent à 25 000 par jour, en période haute . En cause le conflit social qui a entraîné la fermeture du site pendant une journée et demie au début du mois d’août, en pleine saison estivale, à une période où la fréquentation est particulièrement importante pour la Dame de fer propriété de la Ville de Paris.

Ce mouvement social avait pour but d’améliorer les conditions d’accueil des visiteurs, en particulier ceux munis de billets horodatés leur permettant de visiter le monument à des heures définies à l’avance. Ces billets représentaient cet été près de 50% du total des entrées vendues contre 20% habituellement. Un mode de fonctionnement qui avait provoqué d’interminables files d’attente sur les créneaux les plus demandés entrainant la colère des usagers et des personnels pris à parti.

Après les nombreux dossiers révélant les difficultés de gouvernance sur les services Vélib' et Autolib', et la récente démission de son premier adjoint Bruno Julliard, la Maire de Paris a décidé de démettre Anne Yannick de ses fonctions de directrice générale de la Société d'exploitation de la Tour Eiffel (Sete). Officiellement celle-ci quitte ses fonctions d’un «commun accord» avec la mairie de Paris

Le futur chantier de la Tour Eiffel au cœur des mésententes

Aucun accord ne semble avoir été trouvé sur la gestion de la maîtrise d'ouvrage du chantier d'aménagement du «Grand Site Tour Eiffel : découvrir, approcher, visiter». Celui-ci représente un enjeu crucial pour la ville de Paris à moins de six ans des Jeux Olympiques d'été de 2024. Entièrement financé par la Maire de Paris à hauteur de 40 millions d'euros, le chantier débutera en 2021 et doit s'achever en 2023 afin que le site soit opérationnel pour accueillir les visiteurs dans le cadre des Jeux Olympiques.

Avec ce projet, la Mairie de Paris a pour ambition de rendre la visite du monument plus accessible, avec notamment la mise en place de services sanitaires et de restauration, la proposition d'une offre culturelle aux visiteurs, ainsi que le réaménagement de locaux d'exploitation afin d'améliorer les conditions de travail des salariés.

Alors qu'une source proche de la Mairie confiait déjà que les relations entre Anne Yannick et le président du conseil d'administration de la SETE Bernard Gaudillère, ancien directeur de cabinet de Bertrand Delanoé, n'étaient pas au beau fixe depuis quelques mois. Il s'avérerait également que les rapports d’Anne Yannick avec la maire soient tendus.