Publié le 29 septembre 2020
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Sénatoriales : la droite a le sourire…

Dans la foulée des municipales, le «vieux monde» a fait mieux que maintenir ses positions. Les Républicains et leurs alliés centristes les ont « confortées», selon Gérard Larcher. Ils disposaient respectivement de 144 et 51 sièges jusque-là. Selon les premières projections (il faut attendre pour savoir où certains élus décideront de siéger compte tenu en particulier des règles relatives au non cumul des mandats). Les républicains en auraient 150 et les alliés centristes toujours 51.

La République En marche, même si elle n'a pas brillé, a évité le pire. Privée de second tour dans les six législatives partielles qui se déroulaient le même jour, la formation d'Emmanuel Macron a sauvé la face aux élections sénatoriales. Un seul siège a été perdu. Son chef de file au Sénat, François Patriat (qui tablait sur une stabilité de son groupe), a conservé son fauteuil en Côte-d’Or (ce qui n'était pas acquis). Mais c'est peu dire que LREM ne partait pas de haut, avec seulement 23 sièges sur 348. «Tous les éléments de langage du monde ne masqueront pas la réalité. LREM a échoué à s'installer dans les territoires comme aucune force politique au pouvoir avant elle», a insisté Bruno Retailleau, le chef de file des sénateurs LR.

Le PS conserve le deuxième contingent du Sénat, avec environ 65 sièges (contre 71 jusque-là). L'ancienne ministre Marie-Arlette Carlotti l'a notamment emporté dans les Bouches-du-Rhône. A noter qu’a été élu, sous l’étiquette d’un parti qualifié parfois de vieillissant, le plus jeune sénateur, à ce jour, de toute la Ve République. Agé de 26 ans et quatre mois, soit deux ans de plus que l'âge minimum requis pour se présenter aux élections sénatoriales, Remi Cardon, élu dans la Somme, fait figure d'exception.

Après leur percée dans les grandes villes aux municipales, les écologistes ont marqué des points. Ils ont annoncé la reconstitution d'un groupe politique (perdu lors du renouvellement de 2017), ce qui, règlementairement, nécessite de disposer de 10 élus minimum. «La fin d'une aberration», a souligné, sur Public Sénat, l'ancien EELV Ronan Dantec, sénateur de la Loire-Atlantique (qui siégeait avec les radicaux).

Le Rassemblement National a conservé son seul sénateur, Stéphane Ravier (Bouches-du-Rhône), qui, il y a quelques mois, avait perdu sa mairie de secteur à Marseille.

A noter également, l'élection d'un premier sénateur nationaliste en Corse, Paul-Toussaint Parigi. Un «moment fort » salué par le président du conseil exécutif corse, Gilles Simeoni.

Pour l'heure, le palais du Luxembourg reste ancré à droite et, par là même, un «contre-pouvoir» à Emmanuel Macron. Gérard Larcher est assuré de rester à la présidence de la Chambre Haute, qu'il a déjà occupée neuf ans (avec une interruption entre 2011 à 2014 au profit de Jean-Pierre Bel, premier Président socialiste du Sénat).