Publié le 2 juillet 2019
Samedi 29 juin 2019  pour l’égalité des droits l’UNSA a défilé à la Marche des fiertés LGBT - PDF

Samedi 29 juin 2019 pour l’égalité des droits l’UNSA a défilé à la Marche des fiertés LGBT

En 1991, après une année 1990 qui n'avait vu que 1500 manifestants défiler dans les rues de Paris, le collectif «Gay Pride» est formé. Réuni autour d'associations, de commerces et de journaux, son objectif est de redynamiser la manifestation. 6000 personnes sont alors comptabilisées place de la Bastille, puis 5000 autres en 1992 alors que la pluie est de la partie. En 1993, la mobilisation atteint de nouveau le niveau de 1981. 10000 manifestants défilent contre le sida et pour le projet de contrat de Solidarité (le Partenariat enregistré). 1994 voit l'arrivée des défilés en régions.

En 1995 la marche parisienne remporte un vif succès avec 80000 manifestants et la couverture médiatique commence à être importante.

En 1997, Paris accueille l'Europride: 300 000 personnes de l'Europe entière défilent jusqu'à la place de la Bastille. Pour la première des entreprises et des marques (Avis, la SNCF, la RATP, Virgin Cola, Kronenbourg, Yves Saint Laurent…) sponsorisent l'évènement.

Après une «faible» affluence en 1998 (120 000 manifestants), probablement liée au télescopage avec la tenue de la Coupe du monde de football, la marche de 1999 mobilise davantage : c'est l'année du débat sur le Pacte civil de solidarité (PACS).

Depuis, les marches réunissent de plus en plus de monde, environ 500 000 participants samedi à Paris. De nombreuses villes de France proposent des défilés et/ou des activités fin juin-début juillet.Il est à noter que deux expressions perdurent pour parler de ces défilés: «Gay Pride» et «marche des fiertés». Le second n'est cependant pas qu'une simple traduction du premier. Le terme «Gay Pride» est le plus utilisé depuis les années 1980 à travers le monde pour définir ces manifestations. Néanmoins, cette expression a vu son champ s'élargir, et définit également maintenant l'ensemble des événements précédant les défilés (surtout aux États-Unis et au Canada, où une semaine entière est consacrée à la célébration de la «fierté»), la marche en elle-même étant appelée «Gay Pride Parade». Au Québec, on l'appelle plutôt le défilé de la «fierté gaie».

Le terme «marche des Fiertés» est apparu en France en 2001 après un litige entre la «Lesbian and Gay Pride », qui désignait également l'association organisatrice, et la société précédemment responsable de l'organisation: la SOFIGED. Cette dernière avait en effet déposé les marques commerciales «Gay Pride», «Lesbian & Gay Pride» et «Europride», ce qui fait que l'organisation de cet événement devait donner lieu à paiement de royalties. Un nouveau nom fut donc choisi pour la marche parisienne, «Marche des Fiertés», et c'est sous ce nom que sont maintenant appelés les défilés français. D'autres villes, comme Nice, préfèrent une appellation moins formelle comme «Pink Parade», elles se positionnent ainsi en dehors des polémiques et des conflits et marquent leur indépendance.