Publié le 26 juin 2018
Restauration scolaire : un nouveau départ pour qui ? - PDF

Restauration scolaire : un nouveau départ pour qui ? Le bureau de la restauration scolaire (BRS) fait partie des bureaux « historiques » de la DASCO, originairement bureau des Caisses des Écoles, installé autrefois dans le Marais. Le CT de cette direction s’est réuni le 19 juin pour examiner le nouveau positionnement de celui-ci suite à l’abandon du projet EPR établissement public municipal unique qui aurait repris la gestion et l’activité des 20 Caisses d’arrondissement. La présentation extrémement positive qui est proposée constitue en réalité un guide des bonnes pratiques. Elle retient surtout l’attention par le premier point du plan d’action : le rattachement direct à la directrice de la DASCO. Sans nier le caractère sans doute prestigieux et peut-être plus efficace en termes de gestion de cette évolution, les représentants de l’UNSA se sont faits l’écho des inquiétudes des agents (plusieurs ont quitté leurs fonctions).

Après avoir initié la création d’un établissement unique de gestion et de production (voir nos deux articles ; Réforme de la restauration scolaire et Caisse des Ecoles une fin programmée ?) qui n’a pu se réaliser pour des raisons politiques, mais aussi techniques notamment en raison du caractère complexe et hétérogène des marchés publics à intégrer à leurs échéances.

Concernant les aspects du pôle achats, le pilotage va s’avérer particulièrement délicat, compte tenu des modes de restauration différents (liaison froide, chaude, portage, livraison sur site ou en centrale…), et de l’autonomie des Caisses et de certains collèges qui ne fait que complexifier une direction et des choix dont on attend qu’ils soient « de référence » pour tous.

Le poste de Conseiller scientifique, non pourvu à ce jour, a été également évoqué.

Il n’est, actuellement, pas question de créer des CSP (Centres de service partagés) pour les achats alimentaires et les autres acquisitions.

Le mode de financement a changé à plusieurs reprises ces dernières années et a abouti à une négociation budgétaire liée à une convention d’objectif. Pour cet aspect on mélange également les activités des Caisses et celles du second degré.

Le recrutement d’un contrôleur de gestion, ou d’un Ingénieur Qualité, doit être envisagé. La fusion des quatre premiers arrondissements va également entrainer des bouleversements bien supérieurs à ce que représente le fonctionnement d’une cuisine centrale unique.

Dans le domaine des ressources humaines, l’UNSA a tenu à rappeler la demande de tous les agents à bénéficier d’un emploi statutaire. Les corps communs Ville-Établissements publics sont faits pour cela dans une logique d’affectation et non de détachement. La mise en œuvre des procédures de déprécarisation (résorption de l’emploi précaire) ou même l’ouverture de concours réservés dans des corps communs régis par délibération Ville doit être étudiée. Dans certaines Caisses les agents gérés sur des bases statutaires Ville en corps communs ne représentent au mieux que 10 % des effectifs. La pérennité de statuts ou de corps particuliers complétement obsolètes doit disparaitre. Le rapport de l’Inspection Générale sur ce sujet doit bientôt être rendu.

L’activité « ressources humaines » ne consistera nullement en une sorte de super UGD ou SGD, mais plutôt dans un rôle d’intendance, vis-à-vis des bureaux de gestion Ville, rue de Lobau, et ce tout au moins pour les corps communs. Selon la formule utilisée en séance, cela sera « une courroie de transmission très intelligente ».

En conclusion, on aurait pu intégrer le pôle « chargé de mission restauration scolaire » dans le bureau de la restauration scolaire de la Sous-Direction des établissements scolaires, mais on a préféré remonter le tout au niveau du chargé de mission.

Si optiquement pour un organigramme, cela est plus vendeur, l’UNSA a souhaité attendre que la réalité de la gestion au quotidien de cette réforme soit connue avant de se prononcer : les objectifs étant signifiés aux partenaires et les diagnostics établis. Elle s’est dès lors abstenue suivie par l’ensemble des organisations syndicales présentes à ce Comité.