Publié le 15 septembre 2014
Négociation sur la qualité de vie au travail - PDF

Négociation sur la qualité de vie au travail

La négociation sur la qualité de vie au travail des agents publics, qui doit déboucher sur un accord-cadre devant être soumis à la signature des syndicats en octobre, vise notamment à favoriser le bien-être au travail des agents publics et à clarifier les missions et les objectifs des personnel d'encadrement. Elle fait suite à l'accord sur les risques psychosociaux dans la Fonction publique signé en octobre 2013. La négociation en cours porte notamment sur une meilleure préparation des agents en position d'encadrement pour assurer leurs responsabilités.

La négociation sur la qualité de vie au travail des agents publics, dont le mensuel Acteurs Publics a publié récemment la  feuille de route  sur son site Internet fait partie d'un ensemble à trois volets qui constitue actuellement le fond du dialogue social entrepris entre la ministre Marylise Lebranchu et les organisations syndicales de la Fonction publique. Les deux autres volets sont constitués l'un par une importante négociation sur l'avenir de la Fonction publique (qui devrait s'achever au milieu du mois de mai 2015), l'autre sur l'accompagnement des personnels concernés par les réformes territoriales.

Favoriser le bien-être au travail

Cette négociation qui, selon le document officiel du ministère, vise à ce que « l'épanouissement professionnel et personnel de chacun [ et le ] bien-être au travail de tous » soit « la condition de la réussite collective du service public » devrait aboutir à un accord-cadre. Celui-ci devrait être soumis à la signature des syndicats en octobre 2014.

Il fera suite à l'accord sur les risques psychosociaux dans la Fonction publique signé en octobre 2013 par la majorité des syndicats (seuls FO et Solidaires s'y étant opposés).

Le  document  intitulé “ Qualité de vie au travail - Définition, méthode et calendrier ” commence par un constat : « Les conditions d'exercice des missions des agents publics, leurs métiers et l'organisation des services ont beaucoup évolué en l'espace d'une décennie. Ces changements, qui découlent du développement des nouvelles technologies, des évolutions des attentes des usagers, de contraintes croissantes (juridiques, budgétaires, ...) ont conduit à des pertes de repères et au sentiment d'un éloignement des valeurs fondamentales du service public ». Allusion, sans doute, aux réorganisations, fusions de services et suppressions de postes menées tambour battant dans un certain nombre d'administrations du temps de la révision générale des politiques publiques (RGPP) et qui se poursuivent depuis l'instauration en 2012 de la Modernisation de l'action publique.

Le Gouvernement a ainsi défini plusieurs axes :

- remettre le travail au cœur de la réflexion sur les organisations en veillant à ce que tous les agents soient mis en situation de réaliser un travail de qualité ; - mieux reconnaître l'expertise individuelle et collective des agents sur les modalités d'organisation de leur travail en leur redonnant la parole afin notamment de mieux prendre en compte le travail réel fondé sur l'analyse de l'activité effective ; - favoriser la dimension collective sur les lieux de travail ; - mieux préparer les agents en position d'encadrement à assurer leurs responsabilités d'encadrement ; - travailler à une meilleure articulation entre les temps de la vie professionnelle et de la vie personnelle ; - faire des agents les acteurs des changements nécessaires (hors changements relatifs à des restructurations) pour leur permettre d'assumer pleinement leurs missions de service public.

Préparer les cadres à assurer leurs responsabilités

Le deuxième axe de ce programme est brièvement développé en page 5 de la feuille de route (sous l'intitulé “ Séquence I.3 ”). « Les agents en position d'encadrement jouent un rôle central dans le développement de la qualité de vie au travail » annonce le document.« Dès lors, les employeurs sont appelés à modifier leurs pratiques vis-à-vis de l'encadrement » sur les questions suivantes : - clarifier leurs missions, objectifs et priorités ; - reconnaître aux agents en position d'encadrement l'autonomie nécessaire pour agir sur l'organisation du travail et en leur permettant d'être en capacité de prioriser leurs actions ; - professionnaliser les services RH pour accompagner les agents en position d'encadrement lors de leur prise en poste et en cours de carrière ; - mettre en place des parcours de formation, initiale et continue, individualisés, et de sensibilisation aux risques professionnels et à la qualité de vie au travail ; - mettre en place des « réseaux et d'échanges entre pairs » ; - accompagner tout nouvel agent en position d'encadrement par un pair plus expérimenté (tutorat).

Vaste programme ! pourrait-on dire...

Le Syndicat UNSA des attachés des administrations parisiennes vous tiendra bien entendu constamment informés, via le présent site Internet, de la façon dont vont se dérouler ces importantes négociations.

Photo  :   ©  Webstern Socialiste – Flickr sous contrat Creative Commons