Publié le 21 septembre 2014
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La crise de l’ASPP (suite)

Les difficultés que connaît actuellement l'ASPP, association de la loi de 1901 chargée de la restauration des personnels, ont été de nouveau évoquées lors d'une réunion qui s'est tenue à la mi-septembre. Seulement 10 % de la clientèle (dont le nombre est estimé à 8 000 personnes) fréquentent les restaurants de la Ville très régulièrement (entre 16 et 20 fois par mois). Selon l'ASPP, le système des formules (auquel il a été mis fin) a provoqué une perte de 324 000 € sur le chiffre d'affaires 2014 de l'association. Une politique de fidélisation de la clientèle pourrait être envisagée.

À la fin du mois du mois d'août 2014, il apparaît que la baisse de la fréquentation des restaurants de la Ville (dénommés “selfs”) atteint 2,5 %. Cinq restaurants voient leur fréquentation augmenter pour le premier semestre 2014, dans des proportions allant de + 1,5 % à + 7 %. Neuf restaurants voient pendant cette même période leur fréquentation baisser dans des proportions allant de -2,2 % à - 17,3 %. S'ajoute à ces neuf restaurants le cas particulier du self Morland qui a vu sa fréquentation baisser de - 11,5 % suite au déménagement de la Direction de l'Urbanisme vers l'avenue de France.

Pour l'ASPP, les formules c'est la cata !

L'ASPP estime que le système des formules, mis en place entre le 1er février et le 30 juin 2014, est en grande partie responsable des problèmes financiers de l'association. Les formules correspondaient à ce que l'on appelle les menus fixes des restaurants (par opposition au choix à la carte) et étaient proposées à un prix modique : 2,40 € (pour 72,5 % d'entre elles) ou 2,90 € (pour 27,5 %).  « L'impact des formules a été globalement négatif » estime l'association, « car la fréquentation n'a pas été relancée par cette offre et surtout l'ASPP a perdu un chiffre d'affaires précieux qui la pénalise aujourd'hui (- 324 000 € à fin août) ».

Deux points positifs cependant : le restaurant de l'avenue de France « s'est très vite bien positionné » selon l'ASPP et la bonne fréquentation des Croq'pouces reste stable sur huit mois.

50 % de la clientèle fréquentent les selfs moins de 5 fois par mois

Concernant les fréquentations des selfs, il a été constaté : - qu'environ 10 % de la clientèle (estimée à 8 000 personnes) fréquentent les restaurants très régulièrement, soit entre 16 et 20 fois par mois ; - que près de 50 % de la clientèle fréquentent les restaurants moins de 5 fois par mois. « Il est intéressant de noter – note l'ASPP – que cette masse de clientèle peu fidèle représente 6 500 repas jours en moyenne. En conséquence, il suffirait que cette part de la clientèle prenne un seul repas supplémentaire pour augmenter la fréquentation annuelle de près de 80 000 couverts ».

Pour lutter contre l'évolution défavorable de ses coûts, l'ASPP entend maîtriser la distribution des aliments en libre-service (légumes et condiments) comme cela se fait déjà depuis le début du mois de septembre au restaurant Morland. Elle étudie également actuellement divers systèmes de fidélisation de sa clientèle. Elle compte également mieux connaître les emplacements de travail de sa clientèle.

L'UNSA demande l'ouverture d'un restaurant le soir

La formule “Morland Soir” qui donnait accès au self du lundi au vendredi à partir de 19h a été définitivement supprimée, la fréquentation variant entre 30 et 50 couverts par soirée. L'UNSA prend certes en compte les raisons économiques (liées à cette faible fréquentation) qui ont conduit à cette fermeture mais proteste très vivement face au “ moins social ” que la fermeture de ce seul restaurant ouvert en soirée entraîne. L'UNSA demande qu'une convention soit rapidement signée avec une administration disposant d'un self-service ouvert en soirée dans le centre de Paris. On peut noter par ailleurs et insister sur le fait que la formule “Morland Soir” était peu connue des agents, faute de publicité suffisante, de nombreux collègues travaillant dans le Centre administratif Morland ignorant même son existence !

La Municipalité s'interroge sur les moyens à mettre en œuvre pour faire venir dans les restaurants de la Ville les agents qui ne déjeunent pas à l'ASPP. Pour notre organisation syndicale, il est probable que la dissémination d'une partie non négligeable des agents parisiens sur l'ensemble de la Capitale (voire à sa périphérie) via les services extérieurs des Directions explique en partie la désaffection des personnels pour les selfs de la Ville, les restaurants proches des implantations administratives principales de la Mairie connaissant un taux de fréquentation satisfaisant.

Lire également :

> L'ASPP en crise  (8 juillet 2014)

> Quid des difficultés actuelles de l'ASPP ?  (15 juillet 2014)

> Où va l'ASPP ?  (14 octobre 2014)