Publié le 5 novembre 2019
JO 2024 : un logo qui fait polémique - PDF

JO 2024 : un logo qui fait polémique Lundi 21 octobre lors d’une soirée au Grand Rex, les organisateurs de Paris 2024 ont dévoilé le logo des Jeux olympiques et paralympiques.

Pour la première fois l’emblème sera commun aux Jeux olympiques et paralympiques, seule différence visuelle entre les deux événements sportifs les anneaux olympiques et les trois agitos paralympiques (trois traits en forme de vague symbolisant le mouvement, agito signifiant «je bouge» en latin).

Fini l’emblème avec une tour Eiffel stylisée et polychrome utilisée lors de la phase de candidature afin de valoriser la ville de Paris et la France. Seules Calgary (1988), Albertville (1992) et Lillehammer (1994) avaient conservé la même identité visuelle de la phase de candidature jusqu’au déroulement des Jeux.

Le nouvel emblème, marque visuelle de la prochaine olympiade, représente une médaille d’or dans laquelle ondule une flamme blanche. Deux symboles universels du sport et de l’olympisme qui, en se confondant, révèlent un visage humain, celui d’une femme, que les organisateurs veulent être celui de Marianne, allégorie de la République française.

Sans vouloir faire polémique (beaucoup de personnes s’en sont déjà chargées) on peut se demander si les créateurs ne sont pas resté dans leurs bulles.

Tout d’abord la couleur : doré comme une médaille d’or, excellente idée mais le rendu sur les écrans ou à l’impression (même avec une imprimante laser couleur) tire plutôt sur le beige foncé.

En deuxième la flamme olympique : toutes ressemblances avec le logo de certains partis politiques français ou étrangers ainsi qu’avec celui de la police fédérale belge sont bien sûr purement fortuites.

Enfin cerise sur le gâteau le visage de Marianne, très loin de la Vérité guidant le peuple d’Eugène Delacroix, qui, pour les concepteurs, est «un hommage aux athlètes femmes, une référence à l'Histoire. C'est en effet lors des Jeux de Paris, en 1900, que les athlètes femmes purent pour la première fois participer aux compétitions.». Cette représentation de la femme semble en totale contradiction avec les discours concernant l’égalité femmes hommes. Un brushing impeccable, digne d’une enseigne de coiffeur, et une bouche pulpeuse, le logo avait-il besoin d’être sexiste?

Sous le visage humain du nouveau logo, la typographie de l’inscription « Paris 2024 », renvoie à la période Art déco de l’entre-deux-guerres (pas évident au premier coup d’œil ni au deuxième…). Un clin d’œil subtil (trop peut-être ?) un siècle plus tard, aux JO de Paris 1924, lors desquels est apparu pour la première fois un logo.

Pourquoi ne pas avoir gardé la « vieille dame de fer », reconnaissable de Sydney à Edmonton en passant par Pékin? Rappelons que pour des milliards d’étrangers la femme française la plus célèbre est italienne et elle se prénomme Mona-Lisa…..