Publié le 6 février 2018
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Gel des jours de récupération : variabilité du dégel

Les efforts constants de la Ville pour lutter contre le réchauffement climatique méritent d’être salués puisqu’ils s’étendent désormais au domaine des ressources humaines : s’inscrivant dans la continuité du gel du point d’indice, le Secrétariat général entend geler la récupération d’horaires effectués au-delà de l’horaire de référence. Sous couvert d’un rappel au droit et à l’équité de traitement, il semble toutefois que le dégel soit à géométrie variable.

Une communication ambigüe

Pas avare de communication, le Secrétariat général n’a pas hésité à diffuser en six mois deux notes de service ainsi qu’une foire aux questions qui, sous couvert de clarté, laissent subsister une ambigüité de taille.

En effet, la prose du SG laisse à penser que le pilotage du temps de travail relève, logiquement, de toute la chaine hiérarchique et notamment de l’encadrant de proximité, le plus à même d’évaluer et de réguler la charge de travail au sein de son équipe.

Or le SG entend bien garder la main et avoir le dernier mot, via la mission des temps de la DRH, sur l’opportunité de chaque minute générée au-delà de 7h48 (le temps c’est de l’argent !).

La délicate posture du cadre

Les encadrants se trouvent ainsi dans une posture délicate. Le compteur de récupérations sur Chronogestor ayant été gelé au 1er janvier 2018, c’est souvent a posteriori que  sa réouverture est demandée.

En clair, vous avez sollicité l’implication des membres de votre équipe dans le cadre d’un pic d’activité (un déménagement Porte d’Ivry par exemple alors que votre direction est en pleine clôture budgétaire), vous avez fait remonter, dans le respect des textes et en impliquant toute la chaine hiérarchique, une demande motivée d’ouverture de compteurs et vous avez la désagréable sensation que cela pose problème. Le dégel tarde à venir.

Devez-vous laisser entendre à votre équipe que rien ne viendra désormais compenser le travail effectué ?

Autrement dit, comment concilier l’impossibilité de générer des jours de récupération et le fait que la charge de travail, donc les indicateurs de performance et les primes qui en dépendent, ont été estimés en intégrant la génération de récupérations ?

Ce qui, couplé avec l’augmentation du temps de trajet, s’apparente plus à la triple peine qu’à une gestion équitable du temps de travail.

D’autant qu’a priori, dans d’autres directions, la réponse (positive) n’a pas tardé à venir. Un dégel partiel donc, pour éviter les crues …