Publié le 20 mars 2018
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Égalité professionnelle : d’un accord à l’autre

L’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes était le principal sujet de l’ordre du jour de la séance du 9 mars du Conseil Commun de la Fonction publique. Le secrétaire d’État Olivier Dussopt a notamment fait part de la volonté du gouvernement d’arriver à un nouvel accord sur le sujet.

Or, ainsi que le relève l’UNSA, il serait judicieux, de prime abord, de faire aboutir tous les engagements du précédent accord du 8 mars 2013.

 

La dernière édition de la Journée internationale des droits des femmes a, comme chaque année, alimenté les débats sur la place des femmes dans la société, au travail et dans la Fonction publique.

À cette occasion, l’UNSA a tenu à rappeler que les employeurs publics se doivent d’être exemplaires afin de promouvoir l’égalité professionnelle au niveau national.

L’UNSA s’est fixé comme objectifs prioritaires :

•    la revalorisation des métiers à prédominance féminine, les parcours de carrière et les rémunérations, la mixité des métiers et les modes de recrutement,

•    la qualité de vie au travail, l’articulation vie professionnelle - vie personnelle, et les questions liées à la parentalité,

•    les formations et sensibilisations à l’égalité professionnelle,

•    la prévention et le traitement des situations de violences ou de harcèlement,

•    l’accompagnement et le conseil aux agents,

•    le renforcement du dialogue social à tous les niveaux.

Ces objectifs s’inscrivent pleinement dans les quatre axes du protocole signé il y a cinq ans, dont l’application est loin d’être finalisée.

Dans l’attente d’effets concrets

En effet, la dimension de l’égalité professionnelle est trop souvent ignorée alors même que cette concertation a été déclarée « grande cause du quinquennat » par le Président Emmanuel Macron. Certaines mesures, telles que le report d’un an de PPCR ou le retour du jour de carence, sont particulièrement préjudiciables pour les femmes.

L’UNSA attend que l’égalité professionnelle soit intégrée dans tous les chantiers ouverts à l’agenda social et que les déclarations d’intention se concrétisent en actions.

Partenaires sociaux et gouvernement s’accordent sur le constat suivant : de nos jours, l’écart entre la rémunération d’une femme et d’un homme, à travail égal, est de 9 %*, ce qui montre bien que le principe « à travail égal salaire égal » inscrit dans le Code du Travail par la loi du 22 décembre 1972 (plus de 45 ans déjà !), peine à être appliqué.

Il s’agit donc passer d’une obligation de moyen à une obligation de résultat.

* Ecart de salaire médian en France, chiffre assez stable depuis le début des années 2000, d’après un rapport d’octobre 2017 de l’OCDE.