Publié le 27 mars 2018
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Démarches administratives : la complexité du point de vue des agents

Alors que la complexité des démarches administratives était jusqu’alors évaluée par rapport au ressenti des particuliers et entreprises, la direction interministérielle de la transformation publique a lancé, en décembre 2017, une enquête auprès d’agents des trois fonctions publiques afin d’identifier les difficultés de leur point de vue. Si le retour est en général positif, ce nouveau baromètre révèle quelques points d’achoppement.

   

Santé et évolution professionnelle : encore trop de lourdeur

Les démarches les plus fréquentes des agents leur apparaissent comme les plus simples ; il s’agit notamment de demande de formation, de déclaration d’arrêt maladie ordinaire ou de changement de situation personnelle.

En revanche, deux catégories de démarches retiennent l’attention :

En matière de santé : les démarches liées au handicap, aux accidents du travail et maladies professionnelles, congés longue durée ou longue maladie, si elles concernent moins de 15 % des agents, sont jugées complexes par plus de 40.%,

En matière d’évolution professionnelle : les démarches relatives à l’intégration dans la fonction publique, concours, examens professionnels, mobilité, promotions, concernent seulement 1/4 des agents mais sont jugées complexes par 1/3 d’entre eux.

Cette complexité est perçue de façon homogène, toutes fonctions publiques confondues.

Les agents déplorent le manque d’écoute

En général, les agents se plaignent des lourdeurs administratives (encore trop de papier !), du manque d’information et de délais inadaptés, voire trop longs.

Mais surtout, seuls 46 % d’entre eux considèrent que leur administration est à leur écoute alors que le grand public a un ressenti positif (65 %).

Point sensible également : alors que les services RH sont les interlocuteurs privilégiés du personnel, puisque 61 % de l’ensemble des agents ont été en contact avec eux au cours des deux dernières années, les questions et démarches dans ce domaine souffrent de deux lacunes : les interlocuteurs RH et comités médicaux ne sont pas systématiquement identifiés par les agents qui se plaignent, là encore, du manque d’écoute.

Dans le domaine des ressources humaines, il est d’ailleurs intéressant de noter que 36 % des agents choisissent le face-à-face avec un interlocuteur ou le mail comme mode de contact prioritaire.

L’UNSA attachés et encadrement supérieur remarque que, depuis plusieurs années, l’expérience parfois amère de la complexité de démarches liées aux évènements de la vie a un impact sur la perception qu’ont les agents de leur administration, génère une perte de confiance et sème le doute sur sa capacité à simplifier la vie des agents et même sa capacité à gérer au quotidien.

En effet, trop de difficultés sont encore liées aux procédures elles-mêmes mais également au déficit d’accompagnement et au manque de soutien.