Publié le 6 février 2018
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Bédier : une installation sous tension

Pour la  DFA nouvel an a rimé avec déménagement. La communication d’affichage autour du projet d’installation (pour ne pas dire délocalisation) à Bédier a dès lors trouvé ses limites : on est désormais dans le concret et  il n’est pas certain que l’attrait du neuf compense les déconvenues liées à la politique du bas coût.

   

Un minimalisme au goût du jour

Toujours à la pointe, la Ville suit la mode du minimalisme, un retour à l’essentiel qui se décline dans les moindres détails :

Chaleur du bois brut non poncé (attention aux échardes) orné de vis apparentes du plus bel effet ;

Absence de serrures sur les portes de bureau de Bédier Est, bâtiment qui accueille du public (à charge pour les agents de penser à chaque déplacement à tout mettre sous clé et à bloquer leur ordinateur), mais pas de jaloux : à Bédier Ouest certains bureaux partagés n’ont pas assez de clés pour tout le monde ;

Absence de sanitaires pour le public sur Bédier Est (c’est a priori un choix tendance puisqu’il en a été de même dans les nouveaux locaux de l’Agospap rue Benjamin Constant) ;

Néons basiques non réglables en intensité (au contraire de ce qui avait été annoncé) mais à détecteur de mouvement (ce qui demande parfois une petite gymnastique afin d’être parfaitement dans l’axe, idéal pour garder la forme) ; Impossibilité de neutraliser les dits néons mais de toute façon on attend encore la livraison de quelques lampes de bureau pour lesquelles il sera d’ailleurs difficile de trouver une prise, leur nombre étant limité ; à ce sujet nous souhaitons bon courage aux agents de ménage dans leur recherche de prise où brancher l’aspirateur ! Il est à craindre qu’ils soient tentés d’utiliser les prises dédiées à la bureautique ;

Les boitiers de réglage de ventilation dysfonctionnent et se dérèglent.

Tellement loin de l’appartement témoin

Ces choix délibérés d’économies au détriment du confort ne sont pas anodins et viennent impacter le quotidien des personnels déjà fortement altéré par l’augmentation du temps de trajet.

On peut toutefois saluer la grande capacité d’adaptation des agents dont l’inventivité pallie quelques défaillances :

L’attente de l’installation de stores dans certains bureaux exposés plein sud a permis à chacun d’exprimer sa créativité en customisant les fenêtres ;

L’insuffisance de salles de réunion/formation a conduit les premiers arrivés à occuper le terrain et à s’arroger des locaux au détriment des collègues plus récemment installés ;

Le retard de mise en place des procédures d’évacuation en cas de sinistre conduit les agents à s’organiser entre eux ;

Et bientôt, il leur faudra faire eux-mêmes le ménage ; en effet, contrairement aux engagements pris initialement, à savoir un passage régulier d’aspirateur afin de compenser le risque d’allergie lié au fait que tous les sols sont moquettés, l’entretien de sol n’est pas effectué dans les bureaux ;

Bonne adaptation également des visiteurs qui ne risquent pas de déranger en s’éternisant dans les bureaux étant donné l’inconfort des très belles chaises pliantes qui leur sont destinées.

Pour conclure, il est à espérer que l’attractivité du site, tant vantée par l’administration sera une incitation à y tenir les réunions, ainsi que nous l’avait laissé entendre naguère la directrice chargée des projets de réforme et de la modernisation de l’administration au secrétariat général.

Nous ne doutons pas que nos élus et membres de cabinet s’inscrivent dans la continuité de ces propos et fassent preuve de la même capacité d’adaptation que les personnels.

Or, nous apprenons que les CHSCT et CT de la DFA se tiennent actuellement à l’Hôtel de Ville.

Laissons le temps faire son œuvre : l’optimisation prochaine de l’offre Vélib’ dans le quartier contribuera certainement à faciliter les futurs déplacements de tous.