Publié le 22 janvier 2024
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ASPP et la pause déjeuner : le compte n’y est pas

La pause déjeuner, c’est la grande pause de la journée de travail. Pour ce faire, les restaurants de l’ASPP, l'Association d'Action Sociale en faveur des Personnels de la Ville de Paris, offrent en général des lieux agréables pour se restaurer, bien que certains puissent manquer de places assises. De plus, les Croq’pouces viennent enrichir l’offre de restauration.

La convention signée en 2020 entre la Ville de Paris et l’ASPP pour une durée de 4 ans avec la possibilité de deux prolongements d’un an fixe la subvention de la ville de Paris à hauteur de 12,4 millions d’euros par an, montant fixe sans possibilité d’évolution.

Or depuis 2020, le monde a changé ! L’indice des prix à la consommation dans l’alimentaire a augmenté de +19,4% entre janvier 2022 et décembre 2023.

Au final, qui paie la totalité de l’addition ? Ce sont les agents.

La Ville de Paris s’est félicitée d’avoir fait, à partir du 1er janvier 2021, une réforme sur le droit d’entrée, déclinée en 14 tranches de 0€ à 2,5€ et bénéfique pour les agents aux plus bas revenus. L’UNSA se félicite de l’évolution de cette grille tarifaire à partir du 1er avril 2024 qui :

  • Etend l’exonération pour les revenus compris entre 16 000€ et 18 000€
  • Baisse de 0,10€ pour ceux compris entre 18 000€ et 34 000€ (+0,10€ par tranche)
  • Baisse de 0,30€ pour les revenus supérieurs à 34 000€ (+0,30€ par tranche)

Lors du CST Central de ce mercredi 17 janvier 2024, l'UNSA a porté un amendement pour étendre l'exonération d'une tranche, soit pour les revenus jusqu'à 20 000 €.

Néanmoins, cette évolution positive est dès à présent avalée par celle des prix des plateaux : au 1er janvier 2024, entre +5 et +10 centimes pour les entrées, plats, fruits, desserts, pain, café…

En parallèle, les tarifs de la restauration scolaire de la Ville de Paris, eux, n’ont pas augmenté depuis septembre 2015 et ne vont pas augmenter en 2024.

Cela démontre que c’est une volonté de la Ville de Paris de faire porter les hausses, d’une manière ou d’une autre, sur les agents, seuls.

Aussi, l’évolution des grilles dont le manque à gagner pour l’ASPP est estimée par l’UNSA à 80 000€ (sur la base du rapport d’activité 2022 de l’ASPP) n’est pas financée par une revalorisation de la subvention de la Ville de Paris. Ce qui est donnée dans une poche est donc repris dans l’autre.

Enfin, l’UNSA relève que les revenus pris en compte pour le calcul du droit d’entrée intègre le supplément familial de traitement (SFT). Avec 3 enfants, le montant est fixé au minimum à +2 304€ annuel et par enfant supplémentaire il l’est au minimum de +1 646€, ce qui provoque de facto une augmentation d’une ou deux tranches.

L’UNSA demande la revalorisation de la subvention de la Ville de Paris, la déduction du SFT dans le calcul du droit d’entrée et le gel des tarifs de l’ASPP

Par-delà l’aspect financier, l’UNSA exprime ses préoccupations concernant plusieurs aspects importants :

  • L'introduction des scanners pour les plateaux repas à l'Hôtel de Ville et au 121 Avenue de France et son impact potentiel sur les postes des caissières nous inquiète grandement.
  • Nous sommes également préoccupés par l'absence d'afficheur de prix en caisse suite à la suppression de l'impression des tickets de caisse.
  • La réintroduction du paiement en espèces (uniquement en billets) qui d’après service-public.fr ne peut pas être refusé.
  • Nous appelons à la mise en place d'un système de récupération des plats excédentaires en fin de service, incluant les entrées et desserts, à l'instar de la réduction de 25% au Croq’Pouce après 14h15, afin de réduire le gaspillage alimentaire.
  • Pour répondre aux besoins des agents travaillant en nocturne, nous demandons des horaires d'ouverture étendus pour les restaurants, notamment en soirée.