Publié le 19 juin 2018

Après l’hasardeux changement de concessionnaire Vélib Autolib c’est fini… Lancé en 2011 le service d’auto partage Autolib vit vraisemblablement ses derniers jours. En effet, le service n’a jamais trouvé son public et affiche un déficit abyssal de 300 millions d’euros d’ici la fin du contrat prévue en 2023. Le groupe Bolloré ayant déclaré n’avoir à payer que 60 millions d’euros les communes utilisatrices du système n’ont pas d’autres choix que de résilier le contrat ce qui sera chose faite le 21 juin à l’issue du comité syndical Autolib’Vélib’.

Cette rupture devrait cependant couter plus de 150 millions d’euros aux contribuables sans compter le transfert des 500 salariés d'Autolib', la reprise des véhicules et des bornes électriques à la valeur nette comptable et le dédommagement des clients abonnés.

De nombreux candidats sont sur les rangs pour proposer la mise en place d’un nouveau système avec ou sans bornes de rechargement. La société PSA par exemple, forte de son expérience à Madrid, Barcelone et Lisbonne, propose une flotte de véhicules qui seront récupérés pour rechargement par des équipes volantes et qui à cette occasion assureront l’entretien et le nettoyage (gros point noir d’Autolib). Une grande interrogation subsiste concernant le stationnement de ces véhicules, auront-ils des places réservés équivalentes aux bornes actuelles ou la ville va-t-elle supprimer encore plus de places de stationnement de surface.

D’autres dossiers sont portés par des start up sans expérience mais avec beaucoup d’idées et de projets sans base pratique (certaines proposants des voitures à deux places excluant ainsi une partie de la population…). Nous espérons que le choix sera plus judicieux que pour Vélib’ et qu’un service immédiatement opérationnel sera proposé.