Bédier : l’équation impossible pour la DFA
Le Conseil de Paris a décidé la vente du site Morland et le transfert de la Direction des Finances et des Achats sur le site Bédier, situé avenue de la Porte d'Ivry, entre le boulevard Masséna et le boulevard périphérique, Paris 13ème. La DFA compte près de 600.personnes qui seront toutes déplacées à terme, y compris les personnels des CSP, soit environ la moitié des 1.200.agents appelés à travailler sur ce site. Il est effectivement prévu de transférer également les agents des services centraux de la DILT et de la DPA ainsi que les centres de compétences Sequana et Facil'Familles. Des rumeurs circulent également concernant le déplacement d'autres services de la DSTI ou de la DAC par exemple.
Historique du site
Le site Bédier est situé de part et d'autre de l'avenue de la porte d'Ivry, créé sur la zone non ædificandi (.non constructible.) qui existait devant la dernière enceinte fortifiée de Paris, détruite à partir des années 1920. Cette portion de territoire a été occupée en grande partie par les premiers logements sociaux en briques rouges HBM (.habitations bon marché.), ainsi que par diverses installations sportives ou de plein air. Malheureusement, la plupart de ces terrains ont été occupés par des logements de fortune insalubres, créant des bidonvilles. Le boulevard de la zone s'étendait effectivement jusqu'à l'avenue de la porte d'Ivry, parallèlement au boulevard Masséna. Dernièrement, la partie ouest de ce site était occupée par des ateliers de la propreté et un dépôt de sel de déneigement (.place du Dr.Yersin.) et une section territoriale de voirie. Le côté est était occupé par des HBM. Des deux côtés, en limite du périphérique, se trouvaient des concessions de stations-services Esso avec leurs cuves à carburant.
Une accessibilité lamentable
Contrairement à ce qui est dit par l'administration, l'accessibilité de la porte d'Ivry est lamentable, maintenant et pour les années à venir, puisque les nouvelles dessertes annoncées ne seront effectives, si tout va bien, qu'à l'horizon 2020-2024 (cf Intranet DILT). L'étude concernant la création de locaux relais destinés aux agents nomades semble tout aussi fumeuse que les possibilités de télétravail offertes actuellement à la Ville ou la mise à disposition d'ordinateurs portables. La station porte d'Ivry se situe non seulement en bout de ligne mais en plus la ligne n° 7 est l'une des rares à se diviser en deux, la station n'étant desservie que par une rame sur deux. Quant à la ligne 14, elle est située à plus de 800.m, engageant les agents à une petite promenade de santé avant leur prise de service ou pour se détendre avant d'affronter le retour à leur domicile. Courir pour attraper le bus permettra aussi de garder la forme, le 27 et le 83 étant des lignes irrégulières et très encombrées, desservant des sites très fréquentés. La Ville incite d'ailleurs les agents à pratiquer régulièrement une activité sportive, puisqu'elle envisage une extension de l'offre Vélib' du secteur, occultant le fait que la majorité des personnels utilise les transports en commun depuis la banlieue.
Un refus catégorique des agents face à ce projet
Les élus UNSA au CT et au CHSCT de la DFA se sont positionnés contre ce projet. Celui-ci, en effet, ne tient pas compte de la spécificité de la DFA qui est une direction régalienne, en lien constant et étroit avec l'Hôtel de Ville. La DFA doit être installée sur un axe Rivoli./.gare de Lyon, en tous les cas à proximité de la ligne de métro n° 1, de façon à exercer son rôle essentiel de direction support. Le projet d'aménagement de postes de travail en libre-service dans le secteur de l'Hôtel de Ville (.ainsi que décrit dans l'Intranet DILT.) prouve, s'il en était besoin, l'absurdité de ce déménagement. Pour couronner le tout, il serait envisagé d'installer le bureau du directeur et de ses principaux collaborateurs, avec des fenêtres, dont on espère qu'elles sont ouvrantes, donnant sur le périphérique. En outre, les bureaux de la DFA pourraient ne pas être regroupés dans le même immeuble, obligeant ainsi les agents à traverser l'avenue de la porte d'Ivry pour se rendre dans d'autres services. Et pourquoi pas au pas de course, en espérant que les finances de la Ville ne s'envolent pas dans les gaz d'échappement du périphérique.
La Ville se tire une balle dans le pied
Au regard des risques psycho sociaux et du turn over qui est à la DFA un des plus élevés à la Ville, ne risque-t-on pas de décourager les personnels de cette direction. Sauf à croire que le Père Noël, comme indiqué sur le site de la DILT, permettra à chacun de trouver «.progressivement, pour les trajets domicile-travail comme pour les trajets professionnels, l'offre de transport en commun la plus adaptée.».
L'UNSA et ses élus au CT de direction suivront ce dossier avec une attention particulière.
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