Publié le 13 décembre 2016
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Statut de Paris : la balle au centre

Si la fusion de la Ville et du département de Paris fait l’unanimité, la fusion des arrondissements n’a pas fini d’alimenter la controverse. Tandis que la Mairie et le gouvernement affirment que la fusion des quatre arrondissements centraux permettra d’homogénéiser la représentativité des parisiens tout en réalisant des économies, d’aucuns dénoncent une manœuvre électoraliste. Certains, en revanche, préconisent d’aller plus loin dans le regroupement des arrondissements afin de créer des secteurs plus larges dans lesquels majorité comme opposition seraient représentées.

Pallier les écarts entre arrondissements

Christophe Caresche, député PS du 18ème arrondissement, dans une interview donnée au quotidien Les Échos (parue le 7 décembre), assoit sa proposition de regroupement des 5e, 6e et 7e arrondissements, ainsi que des 8e et 9e, sur l’idée d’établir un équilibre démocratique, qui n’est à l’heure actuelle pas assuré du fait des écarts dans la représentativité des conseillers de Paris.

Réduire le nombre d’élus au Conseil de Paris

Reprochant au projet de loi de « s’arrêter au milieu du gué », Christophe Caresche va plus loin en proposant de réduire le nombre de conseillers de Paris pour le ramener de 163 à 113, se calquant ainsi sur le nombre d’élus de collectivités comparables (les conseils départementaux). A Paris, en effet, la moyenne est d’un conseiller pour 13.000 habitants, contre 30.000 dans le Nord et 18.000 en Savoie.

Une idée permettant également de générer des économies puisqu’un conseiller de Paris bénéficie d’un régime indemnitaire de plus de 4.800 euros brut mensuel. Sans compter les rémunérations auxquelles il peut prétendre au titre d’autres mandats ou activités.

L’exécutif parisien appréciera-t-il ?