Une première : la fermeture d’un EHPAD au CASVP
En raison d' « importantes difficultés d'exploitation » qui « résultent de sa sous-occupation chronique », l'EHPAD du Cèdre Bleu situé à Sarcelles (Val-d'Oise) sera fermé en novembre 2015. La décision a été annoncée le 4 mai par le Centre d'action sociale de la Ville de Paris, qui est responsable de l'établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD).
« Aujourd'hui, sur 212 places, l'établissement compte 162 résidents, soit un taux d'occupation de 62 % » déclare Florence Pouyol, directrice générale du CASVP, pour justifier cette fermeture. Selon elle, cette sous-occupation s'explique par une offre particulièrement développée dans le Val-d'Oise. « Le taux d'équipement en EHPAD y est de 100 places pour 1 000 habitants, contre 76 en Île-de-France et 46 pour Paris » explique Mme Pouyol. Cette sous-occupation s'expliquerait également par le fait que l'EHPAD est éloigné de Paris, ce « qui le rend peu attractif pour les Parisiens âgés et leurs familles, que le CASVP a vocation à accueillir en priorité ». Enfin, une rénovation complète de l'établissement (12 000 m2 de bâtiments et un parc de 8 hectares) « pour répondre aux nouvelles normes de confort en vigueur » s'élèverait à 38 millions d'euros, « montant incompatible avec un contexte budgétaire contraint pour les collectivités ».
Les réactions à cette décision de fermeture ont été vives, puisque les membres du comité de soutien à l'EHPAD du Cèdre Bleu et les militants de la CGT, de FO et de l'UNSA , tous soutenus par François Pupponi, député-maire PS de Sarcelles, ont occupé les locaux et empêché ainsi la tenue des entretiens de réaffectation du personnel dans d'autres établissements.
« Ces entretiens devaient durer trois jours, la direction y a renoncé » se félicite notre collègue Brigitte Chapelon, Secrétaire Générale de l'UNSA-CASVP (membre, comme notre syndicat, de l'Union Locale UNSA Administrations Parisiennes).
Pour Brigitte Chapelon, d'autres pistes, moins radicales que la fermeture, étaient possibles, comme la vente d'une partie de l'immense terrain de 8 hectares qui aurait permis de financer la rénovation. Notre collègue pensent surtout aux résidents : « pour eux, souvent très vulnérables, déménager constituera un choc considérable, qui ne peut qu'accélérer leur maladie ».
L'intersyndicale CGT - FO - UCP - UNSA s'oppose donc à la fermeture de l'EHPAD du Cèdre Bleu et entend poursuivre ses actions pour le maintien en activité de l'établissement « qui répond aux exigences médico-sociales de ses missions » et « pour la qualité de vie et de travail des agents, le respect des résidents ».
Affaire à suivre, bien sûr.
> Lire le communiqué de l'UNSA : La Maire de Paris valide la fermeture de l'EHPAD le Cèdre Bleu à Sarcelles