Remarques sur le Principalat 2011
La traditionnelle séance de debriefing du Principalat s'est tenue cette année le 29 novembre à la Mairie du 12e arrondissement. Elle a donné l'occasion au président du jury d'apporter un certain nombre de précisions sur le nombre de candidat(e)s, l'âge moyen des reçu(e)s, les différentes directions des lauréat(e)s et les critères de sélection retenus. Au-delà de cette réunion,l'augmentation du nombre d'attachés se présentant à l'examen professionnel pourrait conduire l'administration à mettre en place une épreuve d'admissibilité.
Christophe Lannelongue, inspecteur général des affaires sociales et président du jury du Principalat, a ainsi indiqué que 29 postes d'attaché(e) principaux étaient cette année ouverts dans le cadre de l'examen professionnel pour 466 promouvables. 102 personnes se sont présentées à l'épreuve pour 113 inscrits, d'où un taux d'absentéisme de 9,73 %, légèrement supérieur aux années précédentes. Compte tenu du nombre de postes et du nombre de candidat(e)s, la réussite à l'examen semble « jouable » pour le président du jury.
L'âge des reçu(e)s s'échelonne de 31 ans (pour la plus jeune) à 57 ans (pour le plus âgé). L'âge moyen des attachés reçus est de 41 ans. On compte 15 hommes et 14 femmes. La personne reçue dernière a obtenu la note de 16,25 sur 20. Au niveau des directions où les candidat(e)s reçu(e)s exercent leurs fonctions, la DASES arrive en tête (avec 5 réussites). Deux personnes reçues travaillent au Centre d'action sociale de la Ville de Paris, une au Crédit municipal de Paris, et une dans une Caisse des écoles. 4 personnes ayant réussi cette année l'examen professionnel se présentaient pour la première fois. Dix se présentaient pour la 2e fois, huit pour la 3e fois, trois pour la 4e fois, trois pour la 5e fois et une pour la 8e fois.
Deux déclarations qui interrogent
Le président du jury a estimé que l'attention du jury se portait sur deux points essentiels pour juger les candidats : leur capacité à tenir leur poste futur lié à leur nouveau grade d'attaché principal et leur aptitude à piloter une équipe. Cette déclaration concernant les critères de sélection est étonnante, lorsqu'on sait que les questions posées visent pour l'essentiel un contrôle des connaissances et non un test sur des capacités managériales. M. Lannelongue a estimé que les qualités suivantes étaient nécessaires pour réussir l'examen professionnel : - savoir se situer à l'intérieur de la Ville de Paris, bien connaître le fonctionnement de la Ville, son organisation, son budget, les statuts de ses personnels ; - bien connaître les principales politiques publiques et les enjeux de Paris et de la région parisienne ; - bien construire son exposé initial de 5 minutes ; - éviter les réponses aux questions du jury trop formatées et trop peu personnelles.
Autre déclaration d'Olivier Lannelongue qui interroge : « les candidats ne doivent pas se limiter à la connaissance de ce qu'ils font bien dans leurs fonctions actuelles, mais doivent montrer leur capacité à se projeter dans les futures fonctions qu'ils rempliront en tant qu'attaché principal ». Le président du jury connaît-il bien la vraie vie de l'administration parisienne, où les directions recrutent des personnes immédiatement opérationnelles, et où la mobilité interne des attachés parisiens est ainsi contrecarrée ?
Vers une épreuve supplémentaire d'admissibilité ?
Au-delà de cette séance de debriefing, la DRH estime qu'une augmentation des candidat(e)s se présentant à l'épreuve de l'examen professionnel (qui ne comprend pour l'instant qu'un oral) pourrait poser dans le futur des problèmes d'organisation (impossibilité pour le jury d'entendre tous les candidats). Une épreuve écrite d'admissibilité pourrait alors être mise en place, comme cela est déjà le cas dans la Fonction publique territoriale.