Radioscopie des attachés : la formation
Sept questions et deux sous-questions ont été posées aux attachés d'administrations parisiennes via notre questionnaire sur le thème de la formation. Entres autres : utilisez-vous votre DIF (droit individuel à la formation) ? Les formations que vous demandez sont-elles accordées ? Votre hiérarchie a-t-elle un rôle actif en ce domaine ? L'offre de formation de la DRH est-elle adaptée à vos métiers et à vos spécificités ? Les nombreuses réponses reçues permettent de mieux cerner les différents problèmes liés à cet aspect essentiel des conditions de travail.
D'emblée, la réponse à la question commandant toutes les considérations sur la formation donne clairement la tonalité du problème : à notre interrogation “Utilisez-vous votre DIF (droit individuel à la formation) ?”, 74 % des attachés – soit une majorité écrasante – répondent “Non”. Et, à la sous-question “Pourquoi n'utilisez-vous pas votre DIF”, sous-question concernant les 74 % d'attachés qui ont répondu négativement à la question principale sur l'utilisation du DIF, les réponses “par manque de temps” et “parce que je n'ai pas de projet de formation individuel” obtiennent chacune 46 %.
Tout est dit, ou presque : la question de la formation ne concerne qu'un quart des attachés, parce que la plupart d'entre eux ne disposent pas du temps nécessaire pour réfléchir à l'acquisition de nouveaux savoirs et se former en conséquence.
Ainsi, la durée exagérée du temps de travail se trouve posée de façon brutale puisqu'elle a un impact extrêmement négatif sur les compétences et les capacités d'adaptation que l'administration est en droit d'attendre de ses cadres A (tout comme elle a un impact tout aussi négatif sur leur santé, nous le verrons ultérieurement).
Cette situation est d'autant plus dommageable que les formations demandées sont accordées à 74 % des attachés, qu'une fois accordées elles sont réalisées dans des délais raisonnables (pour 54 % de nos collègues) et que l'offre de formation de la DRH est jugée par 60 % des attachés comme étant adaptée à leurs métiers et à leurs spécificités.
Autre élément négatif : la hiérarchie ne suggère aucune formation à 59 % des attachés. Dommage, là encore, puisque, lorsque ces suggestions sont formulées, elles sont jugées pertinentes par 76 % des collègues.
De manière plus précise, 25 % des attachés d'administrations parisiennes n'ont effectué aucune formation en 2010, et 36 % des formations courtes (d'une demi-journée à deux jours et demi). Seuls 14 % ont effectué une formation de plus de 5 jours.
Prochain article : la mobilité.
Pour prendre connaissance de l'intégralité du rapport d'analyse et de synthèse concernant les réponses à notre questionnaire sur les conditions de travail des attachés d'administrations parisiennes, cliquez ici.