Publié le 6 décembre 2011
Quand le bâtiment va… - PDF

Quand le bâtiment va…

Une réunion organisée par la DPA s'est tenue le 2 décembre à l'intention des syndicats représentés au CTP de la Direction. Animée par le directeur Jacques Monthioux, elle a permis de faire un point sur la fonction “bâtiments” actuellement disséminée entre les directions municipales et qui sera prochainement regroupée au sein de la DPA. Cette réforme (comme celle ayant touché la fonction “achats”) s'inscrit dans la volonté de la Secrétaire Générale de la Ville de faire en sorte que les activités des directions soit uniquement centrée sur leur métier.

Jacques Monthioux, directeur de la Direction du patrimoine et de l'architecture, a tout d'abord rappelé les avatars de la réforme initiée par Véronique Bedague-Hamilius dès sa prise de fonctions au printemps 2008 en tant que Secrétaire Générale et tendant à ce que les métiers du bâtiment soient tous regroupés au sein d'une même Direction : projet de création d'une Direction de l'immobilier non retenu par la SG, rapport de l'Inspection Générale de la Ville sur la fonction “Bâtiments” rendu avec un an et demi de retard, prestataire extérieur chargé d'une étude générale se noyant dans les procédures de la Ville... Ce n'est finalement qu'en 2012 que la réforme de la fonction “Bâtiments”, « accueillie sans grand enthousiasme par les Directeurs des directions de la Mairie, mais sans opposition de leur part » précise le directeur de la DPA, va pouvoir commencer à être appliquée. La DPE est la première direction choisie.

Le but de la réforme est le même que celui qui a animé la création de la Direction des achats : faire assumer une fonction transversale et bien identifiée à une Direction spécialisée afin de permettre aux autres Directions municipales de se consacrer uniquement à leur cœur de métier (même si la fonction “Bâtiments” apparaît - non sans raison - à Jacques Monthioux comme « moins facilement identifiable » que la fonction “Achats”).

Le rôle futur de la DPA

Dans le cadre de cette réforme, le rôle de la Direction du patrimoine et de l'architecture peut s'articuler autour de cinq points : - réalisation des travaux d'investissement d'un coût supérieur à 1 million d'euros, avec une conduite des opérations assurée sur le terrain par les Sections locales d'architecture (SLA) ; - réalisation des grosses interventions sur les bâtiments municipaux ; - connaissance technique des bâtiments et des installations techniques ; - contrôle et veille réglementaire ; - travaux de maintenance.

En ce qui concerne les trois derniers points, le directeur de la DPA a insisté sur le fait que sa direction « voulait avoir la main sur la sécurité des bâtiments et les installations techniques ». Le directeur de la DPA a par ailleurs insisté sur plusieurs actions : - mise en place de visites annuelles d'architecture effectuées par la DPA, les directions municipales étant quant à elle chargées de « visites fonctionnelles d'architecture » (destinées à recenser les demandes des usagers fréquentant les bâtiments dont elles assurent la gestion) ; - création d'une « maîtrise d'usage » en plus de la maîtrise d'ouvrage, concernant la vie des bâtiments et permettant d'envisager les restructurations et les agrandissements nécessaires ; - développement de plans de prévention afin de lutter contre les pathologies du bâtiment (provoquées, entre autres, par le temps) ; - mise en place d'une veille réglementaire, en ce qui concerne notamment la sécurité ; - réalisation de travaux prioritaires dans les locaux occupés par les personnels (les « locaux sociaux »), demandés notamment par Maïté Errecart, adjointe au Maire de Paris chargée des ressources humaines,et Véronique Bedague-Hamilius, Secrétaire générale de la Ville (« très soucieuses des conditions de travail des agents »).

Les pratiques sont très différentes d'une Direction à l'autre

La façon de s'occuper des bâtiments varie de façon très sensible d'une Direction à l'autre estime Jacques Monthioux, mais la DPA entend s'adapter aux pratiques de chaque Direction une fois qu'elle sera entièrement responsable de la fonction “Bâtiments”.  La DASCO paraît bien organisée (avec ses services centraux et ses circonscriptions) mais la DJS est « très atypique » et les locaux sociaux de la DEVE « très vétustes » (dans « un état désastreux »  précise l'UNSA en séance), nombreux et disséminés. La DAC et ses églises « roulent » et ne constituent pas une priorité, bien que la direction « ne veille pas à l'évolution de la réglementation ». Des « conventions de service » seront passées avec chaque direction gestionnaire.