Parlement : les consultants entrent dans le jeu
Afin de mieux jauger l'efficacité des politiques publiques sur le long terme, les députés viennent de passer un marché public avec neuf organismes de recherche et cabinets de conseil. La liste des sujets inscrits que doit traiter le comité d'évaluation et de contrôle (créé il y a tout juste un an dans la continuité de la réforme constitutionnelle) est en effet extrêmement vaste, puisqu'il s'agit d'évaluer l'ensemble des politiques publiques menées par le Gouvernement tant sur le plan budgétaire que législatif. Face à l'ampleur de la tâche, les députés ont donc décidé de se faire épauler.
Suite à un appel d'offres lancé par l'Assemblée nationale, trois lots ont été définis.
Le premier concerne la réalisation d'études pour évaluer les politiques économiques, fiscales et le développement durable. Le second couvre les politiques sociales au sens large (c'est-à-dire celles liées à l'emploi, à l'éducation et aux actions culturelles). Le troisième traite des politiques régaliennes (justice, sécurité, diplomatie) et de la gestion publique.
Les neufs organismes de recherche et cabinets de conseil retenus sont les suivants :
Gallileo Business Consulting, Université de Rennes-I, Mazars, Kurt Salmon, KPMG, Credoc, Plein sens, Eurogroup Consulting, Ernst & Young.
Le budget global est assez modeste et ne devrait pas dépasser quelques centaines de milliers d'euros.
En 2010, le comité d'évaluation et de contrôle des politiques publiques avait inauguré la démarche dans son rapport sur les aides destinées aux banlieues défavorisées. Il avait alors repris in extenso deux études universitaires. La première, effectuée par deux chercheurs de l'École normale supérieure de Cachan et de l'université de Rennes, synthétisait l'ensemble des travaux en matière de politique de la Ville. La seconde, réalisée par le Cabinet ECs, portait sur les premiers résultats des contrats urbains de cohésion sociale instaurés en 2007.