Publié le 12 septembre 2011
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Delanoë : « Nous avons mis un terme à la division Est-Ouest de Paris »

Dans une interview mise en ligne le 8 septembre par le magazine économique Challenges sur son site Internet, Bertrand Delanoë estime que la division séculaire allant de la porte de Saint-Ouen à la porte de Gentilly et séparant le Paris chic  (à l'Ouest) et le Paris populaire (à l'Est) a disparu pendant son mandat. Pour Bertrand Delanoë, s'il est d'autre part nécessaire de concilier « le droit à la fête et le droit à la tranquillité », les nuits parisiennes sont toujours réinventées. Pour lui, Anne Hidalgo permettra en 2014 « aux forces progressistes de continuer le mouvement ».

« Il y a une seule ville, plus dynamique, plus solidaire ». À la question “Quelle est selon vous la décision la plus importante de vos deux mandats ? Celle qui laissera une trace ?”, Bertrand Delanoë répond : « Disons que nous avons mis un terme à la division de Paris : il n'y a plus l'Ouest favorisé et l'Est délaissé. Ménilmontant, Château Rouge, La Villette, Belleville, la porte de Montreuil, la porte d'Orléans, Tolbiac, et tant d'autres quartiers de l'Est se sont métamorphosés en dix ans ».

Si l'on est guère étonné d'apprendre que Bertrand Delanoë a pour favorite Anne Hidalgo pour les prochaines élections municipales de 2014, l'interview accordée par le Maire de Paris à Challenges, comprend d'autres déclarations intéressantes, qui (bien sûr) méritent débat :

> Son plus grand regret « Ne pas avoir eu tous les moyens de lutter contre la spéculation immobilière ». « Nous avons plusieurs fois demandé au Gouvernement de nous laisser expérimenter dans la Capitale un dispositif d'encadrement des loyers à la première location ou au changement de locataire. En vain ».

> La voiture et Autolib' « Depuis 2001, le nombre de voitures en circulation à Paris a baissé d'un quart ». « Dès la fin de l'année, Autolib' sera lancé, en lien avec 40 communes de la métropole : 3.000 voitures électriques, en libre service. 700 stations ouvriront à Paris. Car ce n'est pas la voiture en tant que telle que nous combattons, c'est la pollution et l'hégémonie d'un moyen de transport ».

> L'augmentation des impôts locaux « Les taux des impôts locaux étaient demeurés stables entre 2001 et 2008. Nous avions annoncé, avant les dernières municipales, une augmentation limitée à deux ans. Les taux resteront maintenant inchangés jusqu'en 2014. Et les Parisiens demeurent, de loin, les habitants de toutes les grandes villes françaises qui payent le moins d'impôts ».

> Le Grand Paris « S'ouvrir à nos voisins, après des décennies de fermeture, c'est une urgence à laquelle je me suis attelé dès ma première élection. Depuis, nous avons créé “Paris Métropole”, qui rassemble près de 200 collectivités, dans une logique de partenariat et de partage de projet – que je préfère à l'esprit centralisateur qui inspire les actes du Gouvernement et qui ne conduit qu'à l'immobilisme ».