Publié le 24 janvier 2012
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Les attachés se sentent-ils reconnus ?

Troisième point du rapport d'analyse concernant les réponses à notre questionnaire sur les conditions de travail des attachés d'administrations parisiennes : la reconnaissance. Les réponses aux dix questions principales concernant ce thème permettent d'établir un tableau négatif de la situation : les attachés estiment dans leur majorité que leurs postes ont été dévalorisés et déqualifiés au cours des dernières années, et qu'ils sont amenés à effectuer le travail de leurs subordonnés à cause des postes laissés vacants.

Dix questions principales et douze sous-questions ont tenté de mieux approcher le problème de la reconnaissance dans notre questionnaire.

44 % des attachés d'administrations parisiennes estiment que les fonctions dévolues aux attachés en général se sont dégradées au cours des dernières années, alors que 41 % jugent qu'elles sont restées stables et 15 % qu'elles se sont améliorées.

Cette appréciation plutôt nuancée touchant les fonctions prend un tour nettement négatif (à hauteur de 64 % des réponses) en ce qui concerne les postes d'attachés puisque 46 % des attachés estiment que ces postes se sont dévalorisés au cours des dernières années et 20 % qu'ils ont été déqualifiés.

La question : “En particulier pour vous-même, avez-vous le sentiment d'être reconnu(e) dans l'exercice de vos fonctions ?” appelle des réponses également nuancées. Une majorité d'attachés (55 %) déclarent en effet que « cela dépend des moments et des personnes », alors que 30 % (seulement) apportent à cette question une réponse positive.

Une nette majorité (56 %) répond également que leur hiérarchie est « parfois » à l'écoute de leurs suggestions. Le fait que la hiérarchie ne met pas toujours en œuvre les suggestions des attachés s'explique, selon eux, parce  « qu'elle n'en a pas les moyens » (44 %) ou « par manque de volonté et de courage » (27 %).

Cette tonalité négative est confirmée par les réponses à nos questions concernant les projets de service. Si 61 % des attachés y sont conviés, une majorité (52 %) n'est pas toujours (44 %) ou jamais (8 %) consultée pour faire partie d'un groupe de travail. Une majorité encore plus nette (57 %) juge que sa participation à ces groupes de travail n'est pas toujours (54 %) ou pas du tout (3 %) pertinente. Facteurs aggravants : le temps consacré à ces projets de service n'est pas toujours (66 %) ou pas du tout (18 %) équilibré par rapport aux résultats et la participation des attachés à ces projets n'est jamais (40 %) ou insuffisamment (34 %) valorisée.

53 % des attachés sont amenés à faire le travail d'autres personnes du fait de postes vacants au sein de leur direction. Ces autres personnes sont surtout les subordonnés (49 %). Le travail supplémentaire ainsi effectué n'est pas du tout valorisé (53 %) ou insuffisamment (32 %).

79 % des attachés déclarent avoir pu développer de nouvelles compétences.

74 % des attachés jugent n'être pas toujours (49 %) ou jamais (25 %) conviés à des réunions auxquelles ils devraient pourtant participer.

Conclusion logique concernant ce sentiment négatif par rapport à la reconnaissance : 69 % des attachés estiment n'être pas suffisamment (50 %) ou insuffisamment (19 %) rémunérés par rapport au travail fourni.

La reconnaissance de leur travail constitue donc un point noir pour les attachés d'administrations parisiennes.

Qui en doutait, à vrai dire ?

Prochain article : la formation.

Pour consulter le rapport complet sur les réponses apportées à notre questionnaire, cliquez ici.

Photo  :  © Machine Project (sous licence Creative Commons)