Publié le 28 août 2012
La surveillance des HLM parisiens mise en cause - PDF

La surveillance des HLM parisiens mise en cause

> Des dérives vers une police privée

Mediapart insiste dans son article sur le fait que le GPIS assure de plus en plus souvent des tâches jusqu'à présent réservées aux forces de l'ordre. Ainsi, ce service de gardiennage des HLM a déjà été amené à sécuriser des interventions de secours sur la voie publique (protéger des pompiers contre des émeutiers). Les opérations conjointes police nationale - GPIS se multiplient (deux par soir). Un décret du 21 décembre 2011 signé par l'ancien ministre de l'Intérieur Claude Guéant (« et taillé sur mesure pour le GPIS » assure Mediapart) autorise également à présent les agents de surveillance d'immeubles collectifs d'habitation à se munir de bâtons de défense de type tonfa et de gaz lacrymogènes, sous réserve de formation. « Dans le 20e arrondissement, quand nous faisons une opération conjointe, les policiers ont une ou deux voitures disponibles, nous, nous en avons quatre toutes neuves ! » s'amuse un agent du GPIS. « Chaque nuit – écrit Mediapart – ce sont une centaine d'agents du GPIS qui patrouillent à bord d'une trentaine de voitures (...). C'est-à-dire qu'après cinq ans de réduction des effectifs de police, les habitants de la plupart des HLM parisiennes ont plus de chance d'avoir affaire à ces agents de sécurité privée qu'à un fonctionnaire de police ». « Si d'autres collectivités territoriales en France financent également des dispositifs mutualistes dans le champ de la tranquillité résidentielle, aucune ne le fait au même niveau que la Ville de Paris. En cela, l'expérience du GPIS est unique » conclue un rapport d'audit interne.

Photo  :  DR