Publié le 12 juin 2012
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La SOGARIS sous l’œil de l’Inspection Générale

> la SOGARIS dispose « d'un parc de 22 blackberries ce qui assure une couverture très confortable si on la rapporte à l'effectif du personnel encadrant et si l'on compare aux pratiques d'autres sociétés » (p. 25).

> « les dépenses de communication apparaissent élevées » remarque l'Inspection Générale en page 26 de son rapport. Et de donner deux exemples précis : . « L'inauguration de l'entrée de la plate-forme de Rungis (Place de la Logistique) en 2009, qui rassemblait 350 personnes, a représenté à elle seule un coût de 265.018 €, soit, rapporté au nombre d'invités, 757 € par personne ». En comparaison, l'inauguration de la seconde tranche de la plate forme de Marseille en 2010 donne dans l'ascétisme d'une fête de patronage : 31.445 €, « ce qui n'est déjà pas négligeable » grogne l'IG. . « Un séminaire intitulé “Gestion du changement” a occasionné une dépense de 22.312 € en 2010 ». À ce stade, les auteurs du rapport perdent visiblement patience. « De tels niveaux de dépenses pour des manifestations ponctuelles n'apparaissent pas proportionnés à la taille de l'entreprise » affirment-ils avec sévérité en page 27.

> « La plaquette de la SOGARIS est éditée à 500 exemplaires pour un coût total de 15.550 € en 2010. Le coût unitaire de 29 € en 2009 et 31 € en 2010 est très élevé (pour une brochure de 28 pages en 2009) et le plus important des SEM de la Ville ayant fait l'objet d'un même audit ».

Dès le début de son étude, l'Inspection Générale a d'ailleurs mis en garde la SOGARIS contre certaines pratiques :

- l'attribution d'une carte bleue de société aux membres du directoire. Bien que le contrôle effectué sur les dépenses réglées par ce mode de paiement n'ait « pas mis en évidence d'anomalie » (p. 12), l'IG estime toujours que « l'usage de la carte bleue de  société n'est pas exempt de présenter un risque inflationniste ».

- « une note de procédure signée du directoire a été établie en date du 22.07.2004 qui prévoit en dehors des cas de choix intuitu personæ (architectes, professions juridiques, conseil juridique ou technique) une mise en concurrence informelle par recueil de trois propositions pour les commandes entre 3.000 et 20.000 €. Au delà une consultation est lancée sous forme d'un appel d'offres restreint avec ou sans appel à candidatures ». « Ces procédures – estime l'Inspection Générale – apparaissent minimalistes au regard de la nécessité d'une pleine concurrence ».

À noter que, dans le cadre de la procédure contradictoire, « la société a souhaité souligner que les exercices sous revue (2008, 2009 et 2010) ont été, dans le secteur d'activité de la SOGARIS, particulièrement difficiles » indique le rapport de l'IG en page 9. « Cette situation l'a amenée à prendre le parti d'être au plus près de ses clients, ce qui a entraîné une augmentation, qu'elle qualifie de toute relative, des frais de représentation sur les trois derniers exercices et l'a mis dans l'obligation d'augmenter sa visibilité sur le terrain et les médias, ce qui a entraîné une augmentation des frais de communication ».

Eugène Ionesco résumait bien cette situation infernale dans l'une des répliques mémorables de La Cantatrice Chauve : « Prenez un cercle, caressez-le, il deviendra vicieux ».