Publié le 14 janvier 2014
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Des réponses qui n’en sont pas

 Suite aux réunions de l'UNSA avec Mme Bedague-Hamilius des 13 juin et 20 novembre, le directeur de cabinet de la Secrétaire Générale résume dans un courrier adressé à notre organisation syndicale les réponses apportées à nos demandes concernant notamment la monétisation des CET, les chèques loisirs, les chèques vacances, et la contractualisation des vacataires. La plupart de nos revendications sont évacuées en quelques lignes avec des affirmations curieuses et lapidaires mais au final très révélatrices des conceptions de la Municipalité.

Dans sa  lettre  du 17 décembre 2013, M. Mathias Vicherat aborde les différentes questions évoquées par l'UNSA Administrations Parisiennes lors de ses entretiens avec la Secrétaire Générale de la Ville de Paris et à l'occasion de ses différentes interventions auprès du Maire de Paris : problème des cotisations à l'IRCANTEC des non-titulaires, éventuelle monétisation des comptes épargne temps, restauration dans les établissements de l'ASPP pour les agents en horaires décalés, instauration de chèques loisirs et de chèques vacances, situation des travailleurs handicapés à la Ville, procédures concernant les agents en arrêt maladie sur de longues périodes.

En ce qui concerne les points intéressant plus spécialement les attachés, on note avec intérêt la réponse (3e paragraphe) concernant la monétisation des CET : « Je souhaite  vous indiquer que cette question se heurte en tout état de cause à de fortes contraintes juridiques et financières ». Contraintes financières, nous n'en doutons pas, mais est-il normal que la Ville de Paris vive à crédit au détriment de ses agents ? Qu'elle le veuille ou non, la Mairie doit ces CET à ses personnels, que ce soit sous forme de congés ou d'argent. L'argument visant les « fortes contraintes juridiques » est à la fois plus curieux et très révélateur, dans la mesure où la Mairie de Paris considère (en matière de CET comme dans d'autres domaines) que l'application d'un décret constitue une contrainte !  Cette affirmation, qui est formulée pour la première fois par écrit, n'est pas de nature - soyons honnêtes - à nous plonger dans le plus grand étonnement (lorsqu'on connaît la façon dont l'administration parisienne prend en compte les règles de droit), mais laisse malgré tout sans réponse une question toute bête :  comment procèdent les autres collectivités locales en matière de monétisation des CET pour appliquer (sans problème) un décret présenté à Paris comme un obstacle comparable à l'Himalaya ?

Le point concernant les chèques loisirs et les chèques vacances (qui entre dans le problème plus général des prestations offertes par l'AGOSPAP) est de son côté évacué par une affirmation nouvelle : « les administrateurs de l'association n'ont pas souhaité donner suite à la réflexion sur ces types de chèques ». Jusqu'alors en effet, seules les contraintes budgétaires étaient opposées à notre demande, la mise en place des chèques loisirs et des chèques vacances ne pouvant être envisagée qu'à budget constant.

Le Syndicat UNSA Attachés Paris reviendra bien sûr sur ces questions dans les prochaines semaines.

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