Nouveau grand chantier de la municipalité : les Champs Elysées
Il y a quelques jours la mairie de Paris et le comité des Champs-Élysées ont présenté une série de travaux qui doit commencer dans les prochaines semaines. Contrairement au chantier des abords de la tour Eiffel, celui-ci remporte un certain consensus avec les riverains.
Le chantier se fera en deux phases. Un embellissement de l’avenue qui devra respecter un budget de 24 millions d’euros pour la Ville auquel s’ajoute 6 millions de la société de livraison des ouvrages olympiques (Solideo), sera réalisé avant 2024 puis un réaménagement complet suivra qui englobera les places Charles de Gaule –Etoile et de la Concorde, les avenues Montaigne et de la Grande Armée, les connexions à la Seine, ainsi que les souterrains, tunnels et sous-sols.
Une réfection des trottoirs dont le dallage est devenu dangereux et complètement déformé par les racines des arbres sera effectuée. Les 24 ha de jardins, situés en bas de l’artère, devront être rendus plus accessibles avec une chaussée également refaite, du mobilier rénové, de nouvelles pelouses et la plantation de 107 nouveaux arbres.
Sur la place Charles de Gaulle-Etoile, l’une des places les plus accidentogénes de Paris l’objectif sera de réduire de 12 à 8 le nombre de voies de circulation en élargissant le socle central au risque d’accroitre la congestion des voies de desserte.
Si, pour le confort des touristes, le centre des monuments nationaux (CMN) est très favorable au projet, il n’en va pas de même pour la préfecture de police qui n’a pas manqué de rappeler que l’avenue des Champs Elysées est une voie dont la compétence relève de l’Etat.
Sur la place de la Concorde la municipalité envisage une extension, jusqu’à l’Obélisque, du jardin des Tuileries qui, contrairement à la plupart des espaces verts de Paris, n’est pas à la charge de la municipalité (c’est également le cas du jardin du Luxembourg, du jardin du Palais-Royal, du Jardin des Plantes, du Parc de la Villette et du Jardin d'acclimatation).
Depuis 2005, sa gestion est confiée au musée du Louvre qui en assure l'entretien et la mise en valeur.
Ces travaux feront ils revenir les parisiens en masse sur « la plus belle avenue du monde » ? On peut en douter car, selon une étude réalisée lors du lancement des projets, en 2020, sur 100 personnes qui s’y promènent, seuls 2 % habitent la capitale.