Publié le 29 mars 2022
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Augmentation du point d’indice : les collectivités locales en désaccord

Bercy et les collectivités locales vont devoir revoir leurs copies. En effet, toutes les prévisions budgétaires avaient été établies avec, comme hypothèse de travail  une valeur stable du point d’indice de la fonction publique comme cela avait été le cas depuis le début du quinquennat.

Lundi 14 mars coup de tonnerre dans un ciel serein (si l’on peut dire…), en pleine période électorale, moins d’un mois avant le premier tout de l’élection présidentielle, le gouvernement annonce un dégel du point d’indice avant l’été. Une promesse assujettie aux résultats du scrutin, les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent.

A ce jour, aucun arbitrage n’est intervenu concernant le taux de la revalorisation prévu entrainant une certaine circonspection des organisations syndicales qui espèrent, sans trop y croire, que ce dégel sera « à la hauteur des attentes » face à l’inflation galopante.

Une chose est néanmoins certaine, la mesure aura un impact non négligeable sur les finances publiques. En effet, elle devrait se chiffrer en milliards d’euros, la valeur du point d’indice étant l’élément central des rémunérations des 5,6 millions d’agents publics.

Un exemple de chiffrage est souvent avancé par le gouvernement, celui d’une augmentation d’1 % de la valeur du point d’indice, qui représenterait selon les évaluations de la Cour des comptes, un surcoût de 2,070 milliards d’euros, dont 880 millions d’euros pour la fonction publique d’État, 640 millions d’euros pour la territoriale et 550 millions d’euros pour l’hospitalière.

Rappelons que ce chiffrage était jusqu’alors utilisé par l’exécutif pour justifier la non-revalorisation du point d’indice, estimant il y a encore quelques mois, que son dégel serait « une mesure inéquitable et coûteuse » avec un bénéfice assez faible pour les agents.