Publié le 24 juin 2015
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CAP : pourquoi vos élus sont partis avant la fin

La CAP des attachés des administrations parisiennes s'est déroulée de façon très particulière ce 24 juin et les élus paritaires de l'UNSA (.qui détiennent 3 sièges sur les 4 réservés au personnel au sein de la Commission.) comme l'élue de l'UCP (.1 siège.) ont quitté la séance. Motifs : une politique de gestion erratique des accueils en détachement faisant fi des candidatures internes des attachés d'administrations parisiennes et le refus de recourir aux listes complémentaires (.notamment du concours interne.) pour pourvoir des postes vacants.

Le problème n'est pas nouveau et a depuis longtemps été évoqué par notre organisation syndicale. Il peut se résumer en deux points :

1)  les accueils en détachement de collègues venant de l'État ou de la Territoriale sont très positifs (.et par ailleurs réglementaires puisque prévus par les statuts.) dans la mesure où ils enrichissent l'administration parisienne au niveau de ses cadres en lui permettant de prendre en compte des expériences qui ne sont pas les siennes. En bref, ils permettent un apport de sang neuf incontestable.

2)  les demandes de mobilité interne des attachés d'administrations parisiennes en fonctions dans les services sont également éminemment nécessaires puisqu'elles permettent aux cadres parisiens un renouvellement de leurs pratiques. Les mobilités effectuées en interne au sein des administrations parisiennes constituent d'ailleurs un élément décisif dans les nominations au choix pour le principalat et pour l'accès au corps des administrateurs.

Nous le disons et ne faisons que le répéter : ces deux exigences doivent être traitées équitablement par la Municipalité.

« Lorsque les bornes sont dépassées, il n'y a plus de limites »

Jusqu'à présent, la proportion des postes pourvus via la mobilité interne et par le biais des accueils en détachement était approximativement de 50 / 50, proportion considérable pour les accueils en détachement, qui ne se retrouve dans aucun ministère. Certains d'entre eux (.Bercy, Quai d'Orsay.) n'acceptent d'ailleurs aucun accueil en détachement...

Aujourd'hui, la Mairie de Paris donne dans le dérapage incontrôlé et semble oublier la fameuse remarque de Georges Pompidou : «.lorsque les bornes sont dépassées, il n'y a plus de limites.».

Et, effectivement, la CAP des attachés de ce 24 juin vient de montrer qu'il n'y avait plus de limites pour l'Exécutif !

Ainsi, et ce n'est qu'un exemple, sept collègues se sont vus refuser un poste vacant parce que, selon la formule désormais employée par la Mairie de façon quasi-pavlovienne, elles ou ils «.n'ont pas le profil.» ! Même chose pour un autre poste, où six collègues ont été retoqué(e)s pour un motif identique. Des fonctionnaires possédant des compétences très pointues sont ainsi recrutés par la Ville alors que –.ironie de l'histoire.– l'ancienne Secrétaire Générale de la Mairie de Paris reprochait aux attachés parisiens leur manque de polyvalence par rapport à celle que possédaient selon elle les attachés territoriaux !

Le nombre d'accueils en détachement en ce milieu de l'année 2015 s'élève ainsi à 18, contre 17 recrutements par concours. Compte tenu du fait qu'une dizaine au moins de nouveaux accueils en détachement vont être prononcés d'ici la fin de l'année, nous arriverons ainsi au final à 75 % de recrutements par la voie des accueils en détachement et à 25 % de recrutements par le biais du concours.

Sans qu'il soit question de repli corporatiste, chacun conviendra que cette situation est bien évidemment inacceptable et vos élus paritaires viennent de la dénoncer avec force dans une déclaration avant de quitter la salle en fin de séance.

>  Lire la déclaration

Par ailleurs –.motif de satisfaction.– vos élus paritaires ont réussi à arracher une 13e promotion au choix d'un cadre B dans le corps des attachés d'administrations parisiennes.

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