Publié le 24 septembre 2019
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Pénurie de chauffeurs routiers grâce ou à cause du chantier du Grand Paris Express

D’ici à 2030, date théorique de finition du Grand Paris Express, des armadas de poids lourds seront mobilisées pour évacuer les déblais excavés.

Le recours aux trains ou aux péniches n’est pas négligé mais sur les 45 millions de tonnes générés seules 13 millions seront évacuées par ces voies. Le reste n’échappera pas aux camions au grand désespoir des maires désirant les éloigner de leurs rues.

Qui dit camions, dit conducteurs. Et le secteur n'avait pas vraiment besoin de ce projet titanesque pour connaître une pénurie de main-d'œuvre.

Pour 2019, Pôle emploi a recensé 5 617 projets de recrutement de conducteurs routiers en Ile-de-France et estime à 71,5 % les difficultés à recruter sur lesdits postes. Un taux bien plus élevé que la  part moyenne de projets difficiles tous secteurs confondus, évaluée à 47,3%.

Les vocations sont rares et les entreprises de transports doivent batailler contre le cliché du routier loin de chez lui toute la semaine qui, aujourd’hui, concerne moins de 10 % des conducteurs. Cependant le métier reste difficile surtout en région parisienne.

Le projet du Grand Paris Expresse est une opportunité car il permet de moderniser le métier des transports liés aux travaux publics et de s'affranchir d'une image vieillissante voire ringarde du secteur des transports.

Pour info, pour devenir chauffeur de véhicule au poids total autorisé en charge supérieur à 3,5 tonnes, la Formation Initiale Minimale Obligatoire (FIMO) est le sésame indispensable pour devenir chauffeur. Elle sanctionne 140 heures (qualification accélérée) ou 280 heures (qualification longue) de formation. Elle peut être financée par les services de Pôle emploi pour les demandeurs d’emploi qui rapidement ne le seront plus, le marché est tellement tendu que les propositions leur sont assurées.