Publié le 8 novembre 2021
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Fin annoncée des grands corps de l’État…

Un projet de décret vient d’être transmis aux représentants du personnel concernant le nouveau corps des administrateurs qui verra le jour à compter du 1er janvier 2022.

A compter de 2023, comme prévu par l’ordonnance du 2 juin dernier portant la réforme de l’encadrement supérieur de l’État, ce nouveau corps regroupera l’ensemble des corps aujourd’hui pourvus par l’ENA et demain par l’INSP, à l’exception des corps juridictionnels.

Si les administrateurs civils (2 600personnes) et les conseillers économiques (76 personnes) intégreront automatiquement et sans droit d’option ce nouveau corps, il n’en est pas de même en effet pour les autres corps mis en extinction à compter du 1er janvier 2023 (aucun recrutement n’y sera désormais possible) et dont les membres bénéficieront donc d’un droit d’option. Il s’agit notamment (la liste n'est pas exhaustive) des Préfets et Sous-Préfets, des Ministres plénipotentiaires, des Conseillers des affaires étrangères, des membres des Inspections générales et des administrateurs des Finances publiques.

Si l’agent choisit de rester dans son corps d’origine, ce choix n’entrainera aucune modification de sa situation. Il conservera son grade, son échelon, sa rémunération indiciaire et indemnitaire. Des perspectives de carrière équivalentes seront maintenues sans dégradation ni amélioration (une manière de forcer la main aux récalcitrants….).

Le reclassement des agents ayant choisis de rejoindre ce corps se fera à indice égal ou immédiatement supérieur par rapport à celui qu’ils détiennent dans leur corps d’origine et leur ancienneté dans l’échelon sera conservée à concurrence de ce qui est nécessaire pour maintenir les perspectives d’avancement.

La grille prévue pour les administrateurs de l’État à compter du 1er janvier 2023 sera conçue de façon à ne dégrader aucune perspective de carrière par rapport à celle que l’agent aurait eue dans les corps intégrés ou placés en extinction. La rémunération totale (primes comprises) sera a minima garantie, voire revalorisée.

On ne peut, cependant, que se poser des questions sur l’avenir des administrateurs de la Ville de Paris dont le statut régi par décret s’alignait par analogie sur celui des administrateurs civils et sur la promotion des attachés dans ce corps par le biais du tour extérieur.