Publié le 16 avril 2019
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Bus électrique : la RATP choisit le made in France Pour son premier achat massif de bus électriques, la RATP a décidé de donner la priorité au made in France. L'établissement public a annoncé mardi dans un communiqué qu'il avait choisi les constructeurs français Heuliez Bus, Bolloré et Alstom pour lui fournir jusqu'à 800 bus électriques d'une taille standard de 12 mètres. La première commande ferme porte sur 150 véhicules, répartis équitablement entre les trois industriels avec des livraisons qui s'échelonneront entre 2020 et 2022.

Financé à 100 % par Île-de-France Mobilités, cet appel d'offres est le plus gros lancé en Europe pour l'achat de bus électriques et il s’inscrit dans la volonté du groupe public de se doter d'un parc 100 % propre à l'horizon 2025. Cela nécessite de renouveler plus de trois-quarts de la flotte: sur ses 4.700 bus franciliens, 950 sont hybrides, 140 roulent au BioGNV et 83 seulement sont électriques.

Alors que plusieurs concurrents étaient sur les rangs la RATP a fait le choix de payer plus cher pour aider la naissance d’une filière industrielle nationale, plutôt que de choisir le ou les moins-disants. Un choix à la fois politique et industriel, alors que les constructeurs chinois, qui ont déjà produit des milliers de bus pour leur marché intérieur, bénéficiaient d’une avance importante face à leurs concurrents et promettaient, en cas de commandes, un assemblage dans des sites en Alsace ou dans l'Oise. Leur technologie s’impose un peu partout en Europe, aux Pays-Bas comme en Grande-Bretagne, en Belgique, en Roumanie, en Slovaquie ou encore en France, comme à Strasbourg.

Grâce à l’appel d’offres de la RATP, les constructeurs tricolores auront demain une référence de poids à faire valoir face aux autres fabricants.