Augmentation du point d’indice: c’est non
Alors que tous les syndicats réclamaient une revalorisation générale des salaires, Amélie de Montchalin, ministre de la Transformation et de la Fonction publique a annoncé, jeudi 9 décembre, que “toutes les conditions ne semblent pas réunies pour une réévaluation immédiate du point d’indice”.
Pour rappel, ce point est gelé depuis 2018, après deux hausses successives sous la présidence de François Hollande (+0,6% en juillet 2016 et +0,6% en janvier 2017).
Deux facteurs ont été avancés pour expliquer ce non-dégel. Premièrement, l’incertitude de la situation économique et en second lieu, le fait qu’une hausse du point d’indice appelle nécessairement une consultation préalable de l’ensemble des employeurs publics qui ne semble pas opportune à quelques mois d’échéance électorales importantes.
La ministre a cependant confirmé la clause de revoyure annoncée il y a quelques semaines, dans le contexte actuel de hausse de l’inflation consécutive au redémarrage de l’économie et de flambée des prix de l’énergie.
Concomitamment au versement prévu de l’indemnité inflation de 100 euros en début d’année pour les agents gagnant moins de 2 000 euros, l’indice minimum de traitement des agents publics va être de nouveau revalorisé pour tenir compte de la nouvelle hausse à venir du Smic (le 1er janvier prochain) et pour qu'aucun agent public ne soit payé en dessous du SMIC. Par voie de conséquence, cette revalorisation va de nouveau entraîner un tassement salarial entre les grilles des agents de catégories B et C, le haut de la grille des C se rapprochant du bas de la grille des B. Pour rappel, cet indice minimum de traitement avait déjà été revalorisé en octobre dernier, afin de tenir compte là aussi d’une revalorisation du Smic.
En outre, la ministre souhaite que soit engagée, en 2022, une négociation sur les rémunérations et les carrières mais qu’adviendra-t-il après les élections présidentielles?
Ne dit-on pas que les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent….