Publié le 19 avril 2022
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150 ans un bel âge pour entrer au musée.

Installée pour la première fois en 1872 sur le boulevard de la Villette la fontaine Wallace a depuis connue un succès qui ne s’est jamais démenti.

Offerte par Sir Richard Wallace philanthrope britannique qui a longtemps vécu à Bagatelle (XVIe). Héritier d’une grande fortune, on le surnommait La Providence des pauvres. Voyant les Parisiens subir une pénurie d’eau potable durant le siège de Paris et les événements de la Commune en 1871, il fit don à la Ville de ces fontaines à boire inspirées des « drinking fountains » de Londres. C’est à Charles-Auguste Lebourg qu’il confia la sculpture de ces fontaines en fonte de fer.

Sur une base géométrique, est posé un socle sur lequel quatre femmes, représentant les vertus de simplicité, charité, bonté et sobriété, soutiennent un dôme. Le mécène d’alors a précisé que ses fontaines doivent être « assez grandes pour être vues de loin, mais pas trop grandes pour détruire l’harmonie du paysage environnant ». Leur forme doit être « à la fois pratique à utiliser et agréable à regarder ». Il prévoit même sa couleur.

Ces dernières années, quelques artistes se sont essayées de lui en donner une différente. Sept exemplaires dans le XIIIe et dans le XIXe, en rose, rouge, bleu ou jaune font encore grincer quelques dents. Selon Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la maire de Paris l’expérience ne sera pas renouvelée.

A 150 ans elle entre au musée, un exemplaire datant de 1872 a été retirée de la place Denfert-Rochereau, dans le XIVe, où une copie viendra remplacer l’originale afin d’être installée dans le jardin du Musée Carnavalet (musée consacré à l’histoire de Paris).

De nombreuses autres fontaines ont depuis vu le jour. 1200 fontaines d’eau potables sont actuellement installées dans Paris.