Publié le 12 mai 2015
Un audit à 109 000 € qui inquiète les personnels - PDF

Un audit à 109 000 € qui inquiète les personnels

Paris Musées a demandé à la société GESCEM un audit sur la sécurité des musées. L'affaire est d'importance, lorsque l'on se rappelle du vol commis il y a quelques années au MAM et ayant touché plusieurs chefs-d'œuvre du début du XXe siècle qui n'ont à ce jour pas été retrouvés. L'audit – qui a coûté 109 000 € – préconise le remplacement des postes de sécurité de nuit par une télésurveillance confiée à une société privée et l'externalisation des mesures de sécurité induites par le plan Vigipirate et actuellement assurées par les personnels de Paris Musées.

L'audit qui vient d'être réalisé pour Paris Musées confirme les craintes de toutes celles et de tous ceux qui avaient estimé que la création de cet établissement public conduirait à une première étape vers la privatisation de la gestion des musées de la Ville de Paris.

Certes, il ne s'agit pour l'instant que d'un audit sur la sécurité des musées (qui a tout de même coûté la somme de 109 000 €) soumis à l'avis de la direction de Paris Musées qui donnera suite ou pas. Certes, la question de la sécurité de ces établissements est importante lorsque l'on se rappelle le vol commis il y a plusieurs années au Musée d'art moderne de la Ville de Paris et qui a touché plusieurs chefs-d'œuvre du début du XXe siècle (dont un Picasso) jamais retrouvés depuis (et peut-être détruits). Il n'en reste pas moins que les personnels de l'établissement public sont particulièrement inquiets et viennent d'exprimer leurs préoccupations dans un tract publié par l'intersyndicale FO - UNSA.

> Lire le tract FO - UNSA

Les personnels soulignent notamment certains points abordés dans l'audit :

- la suppression des veilleurs de nuit dans les musées parisiens et leur remplacement par un système de télésurveillance assuré par une société privée ;

- l'externalisation des mesures de sécurité exigées par le plan Vigipirate et assurées actuellement par les personnels de Paris Musées ;

- un pointage électronique pour les personnels de surveillance, ce qui « éviterait certains abus amicaux et apporterait une plus grande rigueur dans la gestion ».

FO et l'UNSA estiment que l'audit de la GESCEM met ainsi gravement en cause le professionnalisme des agents de Paris Musées. Les deux syndicats appellent les personnels de l'établissement public à la vigilance et vont organiser prochainement une assemblée générale.