Transformation digitale : un défi pour l’emploi public
Dans un rapport publié le 11 mai, le cabinet de conseil Roland Berger relève que 110 000 agents publics sur les 1,4 millions de fonctionnaires d’État pourraient être affectés par l’automatisation de leur poste à court terme, soit entre 3 et 8.% des effectifs.
Les emplois les plus exposés concernent les personnels administratifs et techniques, à savoir secrétaires administratifs, contrôleurs et techniciens, ainsi que les adjoints administratifs et techniques.
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Mission nouvelles, nouveaux métiers
Roland Berger voit dans la transformation digitale une opportunité de redéploiement des missions et de renouvellement des métiers. Dans l’administration, on assiste effectivement, comme dans le privé, à l’apparition de métiers nouveaux, tels que développeur d’applications Web ou Community Manager. La promotion des services fournis, et surtout des nouveaux usages, passe en effet par les espaces communautaires. Et de citer la Ville de Paris qui fait partie des 61 % des grandes collectivités territoriales présentes sur le réseau social Twitter.
Vers une transition numérique interne
Le rapport relève que les programmes de transformation digitale sont plus faciles à sécuriser dans le secteur privé que dans le secteur public où les obstacles structurels constituent des freins. Il est vrai que le plus souvent les projets d’amélioration de la qualité de service offerte à l’usager par l’administration n’ont pas eu pour corollaire la même ambition envers les agents publics. En France, 42 % des employés considèrent disposer de meilleurs outils informatique à leur domicile que sur leur lieu de travail. L’administration se doit de répondre aux attentes des agents, confrontés au quotidien à la dématérialisation des processus et donc à une nouvelle organisation du travail induite par le développement de pratiques de plus en plus transversales, en leur fournissant des outils modernes et en adaptant le comportement managérial.