Publié le 31 janvier 2017
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Télétravail : de l’expérimentation au déploiement

Le comité de suivi des réformes du 26 janvier a eu pour objet de présenter aux organisations syndicales les grandes lignes du déploiement du télétravail à la Ville. En effet, suite à la consultation lancée auprès des agents  en juin 2015 et à la mise en place d’une expérimentation qui a débuté en juin 2016, le dispositif va entrer dans une phase de déploiement progressif afin de permettre à 1 500 agents volontaires de télétravailler d’ici 2020. Ce nombre d’agents pressentis repose sur le constat qu’environ 10.000 postes sont télétravaillables, et sur l’expérience d’autres employeurs qui amène à une estimation de 15.% d’agents intéressés.

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Déploiement progressif et encadré

Un pré bilan de l’expérimentation a été présenté au CHSCT d’octobre 2016, un bilan sera présenté au CT central du 27 février 2017 et le déploiement sera présenté à ce même CT, pour avis. Le projet de délibération sera soumis au vote du Conseil de Paris de mars 2017. Au-delà de ces présentations, les OS rappellent la nécessité de présenter le bilan final au CHSCT avant soumission au Conseil de Paris.

Dès avril 2017, le déploiement se fera au fil de l’eau, intégrant 150 agents par mois, hors congés d’été. Cet ordre de grandeur mensuel est conditionné au fait que chaque agent fera l’objet d’un traitement particulier par l’AIP (assistance informatique de proximité), suite à une prise de rendez-vous en ligne pour installation du matériel et explication de son mode de fonctionnement in situ (c’est-à-dire au domicile de l’agent ou dans les lieux autorisés par la Ville).

Rappelons que le télétravailleur, volontaire dont le poste est télétravaillable, doit effectuer sa demande auprès de son encadrant via un formulaire en ligne puis lors d’un entretien ; l’accord du N+2 est également requis. Une convention sera ensuite co-signée par le télétravailleur et l’encadrant et un arrêté spécifique sera pris. Précisons sur ce point que l’administration n’a pas encore statué sur le nombre maximum de jours télétravaillés, fixé au niveau du décret à trois par semaine au plus. Partant, l’administration avait a priori exclu cette possibilité aux agents ayant choisi la formule de la semaine de quatre jours, au motif que, pour respecter le droit à la déconnexion, la journée de télétravail ne pourrait excéder 7h48 effectives. Pour autant, les OS, majoritairement, ont demandé l’aménagement de cette disposition, notamment pour les personnes chargées de famille ayant choisi de ne pas travailler le mercredi.

Le télétravail est accordé pour une durée d’un an, avec réversibilité. Cette disposition peut s’entendre soit à la demande de l’agent, soit à celle du service. Dans le premier cas, elle est de droit, dans le second, un délai de trois mois de mise en œuvre est prévu.

Dispositif nouveau : accompagnement dédié

L’accompagnement du déploiement est primordial, le télétravail induisant  à la fois nouvelle organisation et nouveau mode de management. La DRH a mis en place des réunions mensuelles d’harmonisation avec les SRH des directions, une conférence commune obligatoire à destination des nouveaux entrants dans le dispositif (télétravailleurs et leurs encadrants), une formation de formateurs au télétravail  ainsi qu’une formation personnalisée sur site afin de familiariser les télétravailleurs avec les outils dédiés. Le matériel mis à disposition comporte un ordinateur portable, une souris, un casque avec écouteur pour les conversations téléphoniques, un pavé numérique, ainsi qu’un deuxième écran pour ceux qui le souhaiteraient. En parallèle, de nombreux documents supports ont été créés, tels que guide du télétravail, mémos pratiques complétés par des FAQ (foires aux questions) et une adresse mail dédiée pour répondre aux télétravailleurs et à leurs encadrants.