Publié le 20 janvier 2015
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Réforme des services municipaux (suite)

Une réunion du comité de suivi de la réforme des Directions de la Ville s'est tenue le 16 janvier à l'Hôtel de Ville. Elle avait pour but de présenter aux organisations syndicales la réforme de l'organisation territoriale de la DJS d'une part, et celle de l'assistance informatique de proximité d'autre part. Un fil rouge a parcouru toute la réunion : la crainte des syndicats de voir les effectifs des personnels sensiblement réduits à la suite de ces réorganisations. « Nous n'avons pas d'arrière-pensées de ce genre » a assuré Philippe Chotard, Secrétaire Général de la Mairie de Paris.

DJS : 10 circonscriptions au lieu de 4

Antoine Chines, directeur de la Jeunesse et des Sports, a présenté la nouvelle organisation des services déconcentrés de sa Direction qui va être calquée sur celle déjà adoptée (depuis parfois fort longtemps) par la Direction des affaires scolaires (DASCO), la Direction de la famille et de la petite enfance (DFPE) et la Direction du patrimoine et de l'architecture (DPA).

Alors que la DJS comportait jusqu'à présent  quatre circonscriptions  (Nord pour les 1er, 2e, 9e, 10e, 18e et 19e arrondissements  /  Est pour les 11e, 12e et 20e arrondissements  /  Sud pour les 5e, 6e, 13e et 14e arrondissements  /  Ouest pour les 7e, 8e, 15e, 16e, et 17e arrondissements),  elle en aura 10 dans théoriquement un an, au début de l'année 2016, reprenant le découpage géographique des actuelles CAS (Circonscriptions des affaires scolaires : 1-2-3-4  /  11-12  /  16-17) et CASPE (Circonscriptions des affaires scolaires et de la petite enfance : 5-13  /  6-14  /  7-15  /  8-9-10  /  18  /  19  /  20).

Certaines de ces circonscriptions assureront les fonctions support “ressources humaines” et “comptabilité” pour d'autres circonscriptions. Ces dernières n'auront ainsi qu'un champ de compétences limité aux sports et aux travaux.

M. Chines a indiqué que le secteur géographique des quatre circonscriptions actuellement existantes était « beaucoup trop important » et que la nouvelle organisation territoriale assise sur dix circonscriptions permettrait de supprimer l'échelon intermédiaire dit du secteur (compétent pour un ou deux arrondissements) dans l'optique de la simplification des organigrammes voulue par la Maire de Paris. Le directeur de la DJS a insisté sur le fait que la mise en place de cette réforme « ne se fera pas sans le temps nécessaire au dialogue social » et a indiqué que sept groupes de travail thématiques avaient été créés pour étudier les différentes questions posées par ce passage de 4 à 10 circonscriptions. Deux principes ne sont cependant pas négociables : la cartographie des circonscriptions et le fait qu'il n'y aura pas de moyens supplémentaires pour la réforme. Le but de la réforme est de rendre le service public plus réactif et mieux adapté aux demandes des usagers.

Les syndicats présents à la réunion (CFDT, CFTC, CGT, FO, SUPAP-FSU, UCP et UNSA) ont émis des interrogations sur plusieurs points : la Mairie de Paris va-t-elle d'ici 2020 adopter un découpage territorial de ses services déconcentrés identiques pour toutes ses Directions ? Les maires d'arrondissement sont-ils d'accord avec cette réforme ? Celle-ci ne va-t-elle pas entraîner des suppressions de postes ? L'UNSA a notamment demandé si une étude de terrain avait été effectuée au préalable en ce qui concerne les activités sportives assurées par les associations  pour définir le secteur géographique de chacune des nouvelles circonscriptions de la DJS.

Le directeur des ressources humaines, Xavier Lacoste, a précisé que l'organisation territoriale DASCO-DFPE-DJS-DPA ne sera pas adoptée pour le secteur social, tandis qu'Antoine Chines s'exclamait : « Je n'ai pas dit qu'il n'y aura pas de redéploiements de personnels à la DJS ! ». Quant aux activités des associations sportives de quartiers, elles ont apparemment été prises en compte. Aucune réponse n'a cependant été apportée à l'UNSA en ce qui concerne la mobilité des personnels à l'occasion de cette réforme territoriale, l'administration trouvant apparemment normal que les agents restent accrochés à leur piscine ou à leur stade pendant des décennies comme des moules sur leurs rochers.

Allô, non mais allô quoi ? Le relais technique ?

La Mairie de Paris est comme l'Univers : elle s'étend puis se rétracte. Alors qu'au début du XXIe siècle (ce n'est tout de même pas si loin) la Ville avait voulu rapprocher les compétences informatiques des services usagers (en formant certains agents et en les déchargeant partiellement pour assurer ces tâches informatiques) elle concentre tout de nouveau en créant des agences informatiques dépendant de la DSTI qui deviendront « les interlocutrices privilégiées des Directions rattachées ».

Il existe aujourd'hui 450 relais techniques (RT) disséminés dans les Directions de la Ville à temps plein ou à temps partagé pour 22 000 ordinateurs. Les RT qui effectuent plus de 50 % de leur travail en matière informatique seront appelés à rejoindre la DSTI tandis que celles et ceux qui effectuent moins de 50 % de leurs tâches en tant que relais technique resteront dans leur Direction mais n'effectueront plus alors que leur métier de base. « Sauf s'ils ne le souhaitent pas » dans les deux cas (partir à la DSTI ou demeurer dans sa Direction en ne s'occupant plus d'informatique) a précisé l'administration.

Le but annoncé de la réforme  est de - rattacher l'ensemble de l'assistance informatique à la DSTI - renforcer le professionnalisme - assurer un meilleur suivi de l'activité informatique - mettre à la disposition des utilisateurs des équipes pouvant intervenir à la fois sur les PC, les téléphones et les photocopieurs.

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