Publié le 25 avril 2017
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L’école Du Breuil de demain : trop d’incertitudes pour les personnels Le projet de changement de statut de l’école Du Breuil permet à l’administration de déployer son habituel arsenal de techniques de communication : réunions d’information du personnel, réunion de lancement du projet, lui-même articulé selon « un mode collaboratif et itératif » (sic), mise en place d’une dizaine de groupes de travail thématiques, déclinés le plus souvent en sous-groupes. Cette abondance ne réussit pas à masquer le désintérêt de l’administration pour le devenir des personnels : la première réunion du comité de suivi qui s’est tenue le 31 mars en est la preuve. .../...

Un avenir lumineux pour l’école

Le pilotage de la démarche d’autonomisation de l’école Du Breuil est conduit dans un cadre tellement assertif, où tout un chacun est présenté comme un contributeur,  que l’on pourrait penser qu’il a également pour but d’endormir la vigilance des organisations syndicales. En effet, seules les questions posées par les OS, relatives aux modalités juridiques, financières et administratives en vue de préparer l’école vers un statut de régie personnalisée, ont obtenu des réponses cohérentes et précises. Précisons que le fait de passer en établissement public sous le régime de régie personnalisée permet de disposer de sa propre gouvernance (c’est-à-dire d’un conseil d’administration qui se réunit plus rapidement que le Conseil de Paris), de son propre budget et surtout d’une autonomie de fonctionnement, donc d’une plus grande réactivité. Pour l’instant, l’école Du Breuil est une extension administrative de la Ville ; acquérir l’autonomie lui permettra de se positionner au sein du réseau des écoles agricoles, de nouer des partenariats et surtout d’être vraiment identifiée comme une école et non plus comme un service de la Ville.

Beau projet, mais quand enfin sont abordées les questions touchant au personnel, on note une brutale rupture de ton. Fini les réponses claires et argumentées, place au flou et au délayage.

Des lendemains incertains pour les personnels

Consciente des enjeux que représente cette réforme, l’UNSA a interpellé l’administration en rappelant que rien ne pourra remplacer des équipes bien formées et en nombre suffisant tout en sollicitant également la mise en œuvre d’un contrat d’objectifs et de moyens. L’administration insiste tellement sur le fait que l’école a besoin de souplesse qu’il est légitime de s’inquiéter sur le devenir des personnels. A priori, le choix de personnels non titulaires et vacataires est privilégié. Rappelons que depuis 2003, date du dernier concours, les recrutements de professeurs titulaires sont gelés. Les professeurs de l’école Du Breuil appartiennent à un corps propre à la commune de Paris,  les différentes options pour l’avenir de ce corps sont encore à étudier (un groupe de travail RH leur est dédié). En revanche, les fonctionnaires déjà membres d’un corps commun d’administrations parisiennes affectés à l’école lors du transfert ont vocation à y demeurer affectés. Néanmoins, si l’administration affirme que les agents conservent les mêmes droits au moment du transfert (par exemple application des protocoles Ville existants pour les temps de travail), rien ne présage des possibles « évolutions » à venir.

Quand on réalise que le conseil d’administration de l’établissement public aura compétence pour délibérer dans les domaines de la création et suppression d’emplois, de la gestion des temps et cycles de travail ainsi que du régime indemnitaire des personnels, l’avenir se présente sous un jour incertain.

Le prochain comité de suivi se tiendra le 6 juin, à suivre donc …