Publié le 3 mai 2016
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Bédier : le projet patine

Plus le projet Bédier avance, plus il suscite un mécontentement exponentiel du personnel. En effet, le seul objectif de la Ville est de respecter le calendrier des promoteurs au détriment d’une concertation constructive avec les agents concernés.

L’administration a une conception bien particulière de la démarche participative : c’est ainsi que durant la 2ème semaine des vacances scolaires, du 25 au 29 avril, les réunions concernant l’aménagement des immeubles Bédier se sont succédées à un rythme effréné pour aboutir finalement à un triste constat.

La « dé-densification » que devrait induire le fait que les services centraux de la DILT ne déménagent pas à Bédier n’apporte pas plus de confort aux occupants.

Une épidémie de réunionite : mais où sont les médecins ?

C’est en effet une véritable épidémie qui a sévi  la semaine dernière ; se sont enchaînées une rencontre avec Julien Bargeton,  Adjoint à la Maire de Paris chargé des finances, du suivi des sociétés d’économie mixte, des marchés publics, des concessions et de la politique des achats, une réunion avec les membres des CHSCT de la DPA et de la DFA, et enfin une réunion d’approche du nouveau projet de micro-zoning des futurs espaces dévolus à la DFA ; Et ce n’est pas fini ! Dès lundi 2 mai au matin deux réunions d’information ont eu lieu à l’auditorium de l’hôtel de Ville. Bilan de cette stratégie de communication débridée : à chacun de réaliser une synthèse, tâche d’autant plus difficile que les personnels  ne sont pas clairement informés des solutions retenues pour les autres services. Comment l’administration peut-elle encore employer le mot concertation alors que certains éléments concernant le micro-zoning ont été communiqués le 27, voire le 28 avril pour une copie à rendre le 29 avril ? Certains chefs de service, qui ont effectué avec leurs collègues un travail intense et cohérent tout au long du mois d’avril, sont fort dépités de devoir rendre leurs arbitrages en deux ou trois jour, sans pouvoir échanger véritablement avec leurs équipes.

La technique des vases communicants

Les plans du nouveau micro-zoning élaborés dans l’urgence et communiqués vendredi.29.avril au soir laissent planer le doute sur la capacité effective des deux bâtiments à accueillir dans de bonnes conditions les 1.175 agents prévus. Quelques exemples chiffrés : Sur Bédier Ouest, on note 27 postes en moins dans la nouvelle mouture mais les salles de réunion initialement prévues au rez-de-chaussée de Bédier Est ont été transférées au 3ème étage de Bédier Ouest. En contrepartie, l’AIP (assistance informatique de proximité) s’installe à Bédier Est. Dans ces conditions, difficile d’établir un comparatif. Le 2ème étage de Bédier Est, auparavant dédié entièrement à la DPA, est désormais partagé entre la DPA et le service de la gestion déléguée (SGD) de la DFA, dont les effectifs sont amenés à se développer sérieusement. En effet, il est prévu 34 postes pour le SGD alors que l’annuaire en ligne de la DPA en recense 14 à ce jour, apprentis compris. A noter que cette extension du SGD n’a pas encore été discutée avec les OS. Il est également question de créer un service facturier commun entre la DFA et la DRFIP (direction régionale des finances publiques) ; ce projet, à confirmer, s’inscrit tout à fait dans cette logique de vases communicants. Ou comment compenser la soustraction de 140.agents de la DILT par l’addition de nouveaux postes. Si la place théorique attribuée à chaque agent est apparemment plus importante, c’est en raison du la suppression des circulations secondaires inutiles du 1er micro-zoning. Cette suppression a certes permis un meilleur cloisonnement mais il reste toujours de nombreux bureaux et espaces partagés (EP) de 6 ou 7 personnes, ainsi que des EP encore plus vastes. Sur Bédier Est : on relève en R+1 un espace partagé de 25 personnes, et en R+2 un EP de 28 personnes (mais interdit de les appeler « open space » !) Sur Bédier Ouest : on note de nombreux EP de 6 à 14 personnes.

Et toujours les mêmes questions sans réponse

L’administration n’a de cesse de mettre en avant l’attractivité du site Bédier oubliant qu’œuvrer en toute sécurité dans un environnement sain est un pré requis de bien-être au travail. C’est pourquoi les OS s’attachent à obtenir des réponses précises concernant des points essentiels, tels que : . qualité de l’air : à l’heure actuelle, l’administration n’est pas en mesure de communiquer sur le contrôle futur et permanent de la qualité de l’air au motif que promoteur, constructeur et autres sous-traitants ne veulent pas donner d’information tant que le micro-zoning n’est pas acté. Il est pourtant essentiel d’être informé sur la technologie de filtration d’air choisie ainsi que sur le système de maintenance. . sur Bédier Est, la caisse est installée en rez-de-chaussée ; quelles sont les mesures de sûreté qui seront prises ? . est-il prévu, surtout pour les agents en open space, pardon en espace partagé, un vestiaire fermant à clé ? . à quelle date est prévue l’implantation de la station vélib’ proche des immeubles ? La réunionite perdurant dans sa phase aigüe, nous pourrons de nouveau, avec patience et détermination, évoquer ces points.

> lire notre article du 12 avril 2016