Publié le 12 avril 2016
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Bédier sera toujours Bédier malgré un changement de scénario

La séance du comité de suivi des réformes du 7 avril 2016, présidé par Laurence Girard, directrice chargée des projets de réforme et de modernisation de l’administration au SGVP, avait pour ordre du jour « point sur l’opération Bédier ». Cette réunion faisait suite au communiqué de Philippe Chotard concernant la révision du périmètre d’occupation du site Bédier (les services centraux de la DILT, soit 140 postes de travail, n’y seront pas implantés, ce qui porte  à 1.170 le nombre de postes accueillis sur les deux immeubles) ainsi que la révision du calendrier de travail sur le micro-zoning (un délai supplémentaire d’un mois est dégagé).

Dans une déclaration liminaire l’UNSA a tenu à rappeler qu’elle reste force de proposition afin d’accompagner le projet.  Elle déplore que l’administration n’ait pas joué la carte de la transparence lors des réflexions menées sur le micro-zoning. C’est en effet la mobilisation des OS qui a permis la remise en cause de la capacité du site à accueillir dans de bonnes conditions l’ensemble des directions et services prévus à l’origine. Cette avancée ne doit pas induire de relâchement de vigilance, l’administration ayant un don particulier pour enjoliver les choses.

Quand l’open space est dénommé espace partagé

L’administration a beau nous répéter que l’open space n’a pas droit de cité à Bédier, son cousin l’espace partagé lui ressemble à s’y méprendre. C’est en effet le mobilier, et en particulier les armoires hautes, qui permettra de créer des ilots, c’est-à-dire des espaces sans porte non cloisonnés du sol au plafond.  Si a priori les ilots n’accueillent pas plus de 4 agents, il n’en demeure pas moins qu’ils sont implantés dans un périmètre ouvert beaucoup plus large. Tout est dans la nuance ! L’administration l’a bien précisé : il existe déjà des espaces partagés à la Ville et il y en aura encore, en clair ce type d’aménagement a  vocation à devenir la norme. Le mobilier des espaces partagés sera entièrement neuf. Son achat sera géré par la DILT et la DFA et le travail sur sa micro implantation doit être affiné en septembre/octobre 2016 pour une commande en novembre 2016 (sur un marché à bon de commande transverse en cours de renouvellement), en vue d’une livraison en mars/avril 2017.

Quand la directive de l’administration est baptisée démarche participative

L’administration indique qu’elle a lancé une démarche participative afin de repenser le micro-zoning au sein de plusieurs groupes de travail, en associant les bureaux de prévention des risques professionnels ainsi que les OS membres des CHSCT des directions concernées. La phase de micro-zoning actuellement en cours doit permettre de livrer au promoteur fin avril 2016 les choix arrêtés quant aux cloisons pleines (c’est-à-dire qui s’intègrent structurellement dans le faux plafond), ce qui permettra de faire intervenir la même entreprise pour la circulation des fluides et le cloisonnement. A noter que le positionnement des cloisons non pleines de diverses hauteurs relève de la Ville et que le choix sera fait à partir d’un panel de cloisons absorbantes de bruit. L’administration précise que toutes les demandes de bureau d’une personne ont été intégrées et que certains agents ont eux-mêmes demandé à travailler en espace partagé. Le nombre de ces volontaires à la pointe du modernisme n’a pas été communiqué.

Quand  Bédier doit rimer avec attractivité

L’administration n’a de cesse de brandir l’étendard de l’innovation et de son corollaire l’attractivité afin de convaincre personnels et partenaires sociaux. Certes la DILT anime un travail de fond sur des sujets transverses (archivage, services aux occupants, accueil des visiteurs, offre sportive). Un travail est d’ores et déjà engagé avec la DPP sur la sûreté du bâtiment et la sécurisation des zones de travail. Notre interrogation concernant la capacité du restaurant ASPP sur le site induit une réponse qui se veut rassurante. En outre, une réflexion est menée sur de nouvelles manières de travailler (horaires, développement des outils nomade, burolib’ …) mais nous attendons des avancées sur les questions essentielles. Les demandes d’effort de négociation avec le STIF, ainsi que de mise en place d’une navette permettant de palier l’éloignement des transports en commun, ne semblent pas connaitre des suites favorables. Nul doute que l’attractivité du site incitera élus et membres de cabinets à y tenir certaines réunions et à venir régulièrement rencontrer nos collègues plutôt que de les convoquer à l’hôtel de Ville. Bien que la fin du scénario soit connue, quelques pages blanches attendent d’être écrites.