Publié le 15 novembre 2016
Ma Tante dit adieu à la Banque - PDF

Ma Tante dit adieu à la Banque

Le Crédit Municipal de Paris, plus connu sous le nom de « Ma Tante », engage sa filière banque sur la voie de l’extinction.

Du Mont-de-Piété à la finance solidaire

Le Crédit Municipal de Paris existe depuis le 17ème siècle. Créé par un philanthrope en 1637 afin de lutter contre l’usure, il est surtout connu pour ses activités de prêt sur gage, vente aux enchères, conservation et expertise d’objets de valeur. En parallèle, il participe à la lutte contre l’exclusion financière en proposant des services tels que l’épargne solidaire, le microcrédit personnel et l’accompagnement budgétaire de personnes en difficulté. Selon le code monétaire et financier, le CMP est un établissement public administratif de crédit et d’aide sociale rattaché à la Ville de Pairs et un établissement de crédit contrôlé par les autorités prudentielles bancaires. Depuis le 15 avril 2016, son directeur général est Frédéric Mauget (Essec- ENA), qui occupait depuis 2012 la fonction de conseiller en charge des affaires financières, du budget, des marchés publics et du suivi des sociétés d’économie mixte, auprès du Maire de Paris (Bertrand Delanoë) puis auprès de la Maire de Paris (Anne Hidalgo).

Les guichets sont fermés

La filiale banque du Crédit Municipal de Paris a affiché une perte nette de 24,5 millions d’euros en 2015 et a cessé son activité commerciale en septembre de la même année. Cette décision a amené le nouveau directeur à lancer un plan de sauvegarde de l’emploi à destination de l’ensemble des salariés de CMP Banque. De son côté, la Ville de Paris s’était engagée à proposer une offre d’emploi à chaque salarié. D’ores et déjà, une majeure partie des 84 salariés concernés par la première étape du plan ont retrouvé un emploi au sein du CMP, dans les services de la Ville, dans le secteur bancaire et financier ou ont créé leur propre entreprise. La filiale bancaire, qui comptait 121 salariés en 2015, n’en comptera plus que 32 en fin d’année 2016. Elle dispose néanmoins d’un portefeuille de crédits dont une petite partie seulement (soit 6.millions sur 300 millions d’euros) a été cédée ; l’opportunité de cessions nouvelles sera étudiée.