L’UNSA soutient la réforme du collège
Dans un communiqué, l'UNSA constate que la réforme du collège initiée par le gouvernement fait grand bruit, rassemblant contre elle toutes sortes d'opposants hétéroclites.
A contrario, l'UNSA soutient une évolution du collège offrant plus d'adaptation aux besoins des jeunes et ouvrant à tous l'accès aux langues et au sens des enseignements. C'est pourquoi Luc Bérille, secrétaire général de l'UNSA, est cosignataire d'un appel aux côtés de nombreuses personnalités paru dans Le Monde daté du 18 mai.
Avec l'école primaire, le collège constitue la scolarité obligatoire en France. Ce bagage de la formation initiale commune qu'elle doit délivrer à tous les jeunes de France est essentiel. Toutes et tous doivent maîtriser le socle commun de connaissances et de compétences susceptible de leur permettre d'être des citoyens à part entière et soit d'entrer dans la vie active à partir de 16 ans, soit de continuer une formation.
L'UNSA milite pour une formation tout au long de la vie permettant d'accompagner et de bonifier les parcours professionnels. Mais parce qu'elle sait trop combien cette formation continue est difficile si le bagage des connaissances et compétences de base n'est pas là, notamment en termes d'accès ou de retour à l'emploi, que l'UNSA s'est toujours prononcée pour une école en capacité de fournir à tous le socle commun de la scolarité obligatoire.
Force est de constater que ce n'est pas le cas aujourd'hui : le système scolaire français est gravement défaillant. Loin de réduire les écarts sociaux alors que cela devrait être la fonction de l'École républicaine, il les accentue. Ainsi, chaque année, 150 000 jeunes quittent le système éducatif sans diplôme ni qualification. C'est pourquoi il est impératif que l'organisation du collège devienne plus juste et plus efficace, en particulier pour celles et ceux qui n'ont chez eux ni le bagage culturel, ni les moyens financiers pour faire face.
> Lire l'appel “ le collège actuel n'est ni unique, ni juste et encore moins efficace ” publié dans Le Monde du 18 mai 2015