Publié le 12 janvier 2016
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Bercy : c’est fini !

Pour la première fois, deux conseils généraux, devenus conseils départementaux à la suite des élections de.2014, vont présenter ensemble leurs vœux pour l’année 2016. Il s’agit des Yvelines, présidé par Pierre.Bédier (.LR.) et des Hauts-de-Seine, présidé par Patrick.Devedjian (.LR.).

Ces deux départements, dont la fusion avait été évoquée, constituent la partie ouest de l’ancien département de la Seine-et-Oise, dont la suppression effective a eu lieu en.1967.

> Lire notre article : le 75 c’est Paris.

Les vœux de ces deux conseils départementaux seront présentés le 12.janvier aux Haras.de.Jardy.

Cette propriété a été construite en.1891 par Edmond.Blanc, un des principaux éleveurs de chevaux de France, fils de François.Blanc, fondateur de la société des bains de mer de Monaco qui a construit et exploité le casino de Monte-Carlo, ce qui faisait dire aux autorités monégasques de l’époque, s’agissant de la roulette : «.rouge ou noir, peu importe c’est Blanc qui gagne ».

Edmond.Blanc y reçu le roi Edouard.VII en.1905. Les Haras furent repris après la seconde guerre mondiale par Marcel.Boussac, grand industriel du textile qui popularisa le pyjama dans l’entre-deux.guerres à la place de la chemise de nuit pour les hommes. Marcel.Boussac, première fortune de France sous la IVe.République était crédité par le magazine américain Fortune de 150.millions de dollars de l’époque en.1952. L’empire.Boussac comprenait alors 70.sociétés et 52.usines pour un total estimé à 25.000.salariés. Parmi celles-ci, Dior, les journaux l’Aurore et Paris-Turf, les machines à laver Bendix et les filatures Saint-Frères. Ces Haras accueillirent la reine Elisabeth.II en.1957 et Nikita. Khrouchtchev en.1961.

Insuffisamment modernisé, l’empire Boussac s’écroula dans les années.70 et les Haras furent rachetés par l’État en.1979 pour être ouvert à tous. Confiés au département des Hauts de Seine qui procéda à leur achat en.2007, ceux-ci constituent le plus grand centre équestre de France à ce jour.

Représentation spéciale à Bercy

A Paris en revanche, il était de tradition que la municipalité présente ses vœux, depuis le début du XXIe.siècle, au palais omnisports de Bercy. Il est vrai que ces vœux présentaient une représentation unique en France dans le sens où le spectacle se déroulait à la fois dans la salle et sur scène, offrant au public un duo incomparable. En effet, l’orateur était accompagné par un orchestre de musique moderne, avec trompettes, sifflets, cornes de brumes, crécelles et pétards. Orchestre lui-même situé non pas dans la fosse mais dans une tribune dédiée dans les derniers rangs de la salle. L’orateur lui-même, la sono à fond, accompagnait de sa voix cet ensemble musical, tout en essayant de garder le rythme de sa propre partition.

> Voir sur YouTube la prestation musicale en question.

Mais Bercy c’est fini … Pour.2015, la mairie prétextait des travaux de rénovation de la salle, mais en.2016 aucune explication. Il sera difficile de retrouver la chaleur et le dynamisme de la prestation orchestrale de Bercy dans les cyber vœux de 2.minutes.11.secondes chrono qui nous sont adressés.